Le pétrolier britannique Stena Impero a été arraisonné par les Gardiens de la révolution dans le détroit d'Ormuz pour «non respect du code maritime international», a annoncé la chaîne de télévision iranienne Press TV.
Un expert de la Défense a partagé une image sur Twitter, qui montrerait la saisie du pétrolier de 30.000 tonnes.
Pourquoi le pétrolier a-t-il été saisi?
Selon un communiqué des Gardiens de la révolution relayé par la télévision d'État, le pétrolier a été arraisonné à la demande des autorités maritimes de la province iranienne d'Hormozgan.
Le pétrolier britannique a été arraisonné par l'Iran parce qu'il avait débranché son système d'identification et ne réagissait pas aux avertissements, explique l'agence iranienne IRNA.
Que s'est-il passé?
Les autorités britanniques cherchent à obtenir plus d'informations sur l'incident qui impliquerait l'un des pétroliers britanniques dans le golfe Persique, a rapporté Reuters se référant à un porte-parole du ministère de la Défense.
Selon la société britannique Northern Marine Management Ltd (NMM), qui gère le pétrolier, des vaisseaux inconnus et un hélicoptère se sont approchés du pétrolier alors qu'il traversait le détroit d'Ormuz. Au total, 23 marins se trouvent à bord du Stena Impero, dont trois Russes, ainsi que des Lettons, des Philippins et des Indiens, d'après un représentant de NMM. Pour l'instant, il y a pas d'information sur d'éventuels blessés, d'après la société.
«Des embarcations non identifiées et un hélicoptère se sont approchés du vaisseau Stena Impero, enregistré au Royaume-Uni, alors qu’il passait par le détroit d’Ormuz. Le bateau se trouvait dans les eaux internationales. Nous ne pouvons pas contacter le bateau qui se dirige au nord, vers l’Iran», a indiqué Northern Marine Management dans un communiqué.
Réactions de Londres et de Washington
Selon Reuters, le comité d'urgence du gouvernement britannique tient actuellement une réunion consacrée à l'incident dans le golfe Persique.
Le Stena Impero a été confisqué quelques heures après la décision de la Cour suprême de Gibraltar de prolonger pour 30 jours l'immobilisation du Grace 1, un pétrolier iranien qui avait été saisi par des patrouilleurs britanniques au large de Gibraltar le 4 juillet, sur consigne des États-Unis.
Arraisonnement sur arraisonnement
Début juillet, la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques ont arraisonné un pétrolier iranien. En réaction, Téhéran a dénoncé «un acte de piraterie». Le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, avait notamment promis que l’Iran y répondrait «au moment et à l'endroit opportuns», sans donner plus de précisions.
Jeudi 19 juillet, l'agence iranienne Tasnim a annoncé que le corps des Gardiens de la révolution islamique avait arraisonné un navire étranger qui se livrait à de la contrebande de pétrole dans le golfe Persique le 14 juillet. Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a plus tard précisé qu'il ne s'agissait pas d'un pétrolier, mais d'un petit navire capable de transporter près d'un million de litres de pétrole.