Les États-Unis ont «des preuves évidentes» indiquant que le drone abattu le 18 juillet par le porte-hélicoptères USS Boxer au-dessus du détroit d'Ormuz était iranien, a déclaré un haut responsable de l'administration Trump.
Le responsable a en outre indiqué que le Pentagone publierait une vidéo de l'incident, d'après l'agence de presse Reuters.
«S'ils [les drones iraniens, ndlr] volent trop près de nos navires, ceux-ci continueront de les abattre», a ajouté le responsable cité par Reuters.
Imbroglio sur un drone abattu
Toutefois le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a déclaré que son pays n'avait perdu aucun drone dans ce détroit. Un vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, a plus tard estimé sur Twitter que Washington avait abattu l'un de ses propres drones «par erreur».
La chaîne de télévision iranienne Press TV a diffusé ce vendredi 19 juillet une vidéo censée prouver l'inexactitude des propos de M.Trump. Celle-ci contient des images qui montreraient l'USS Boxer avant et après son passage par le détroit d'Ormuz.
Neanmoins, le Président Trump s'est de nouveau dit certain vendredi, lors d'une manifestation à la Maison-Blanche, que les États-Unis avaient abattu un drone iranien le 19 juillet, d'après Reuters.
Tensions entre les États-Unis et l'Iran
Les relations entre Washington et Téhéran se sont tendues après la décision de Donald Trump de retirer son pays du Plan d'action global commun (JCPoA) en mai 2018 et la destruction par l’Iran en juin 2019 d’un drone américain RQ-4A Global Hawk. Selon Téhéran, le drone se trouvait dans son espace aérien, ce que Washington conteste.
La situation s'est aggravée lors d’attaques d'origine inconnue contre des pétroliers dans le détroit d'Ormuz, attaques que les États-Unis imputent à l’Iran. Le 4 juillet, la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques, ont arraisonné un pétrolier iranien. Téhéran a dénoncé «un acte de piraterie». Le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, avait notamment promis que l’Iran y répondrait «au moment et à l'endroit opportuns», sans donner plus de précisions.