La startup Neuralink créée par Elon Musk a mis au point un robot «neurochirurgien» spécial et des implants nerveux permettant de contrôler les machines par la pensée, qu’on appelle interfaces cerveau-machine (ICM), indique l’article «Une plate-forme d'interface cerveau-machine intégrée avec des milliers de canaux» signé Elon Musk et Neuralink et disponible en ligne depuis le 16 juillet.
«Nous avons créé des réseaux de fils d'électrodes comptant jusqu'à 3.072 électrodes par réseau qui sont répartis sur 96 fils. Nous avons également construit un robot neurochirurgien capable d’implanter six fils (192 électrodes) par minute», est-il indiqué dans le texte.
Le minuscule processeur auquel les électrodes sont liées peut traiter les signaux de 1.500 à 3.072 neurones en temps réel. Le processeur sera à son tour connecté à un ordinateur via un réseau sans fil, d’après M.Musk.
Cette procédure est faite au moyen d’un nouveau robot qui s’apparente à une machine à coudre. Le robot pose les fils d’électrodes dans le cerveau dans un petit carré de 4x7 mm.
«Ce système sert de plateforme de recherche pour développer la technologie et constitue le premier prototype pour un IMC humain totalement implantable», notent les scientifiques de Neuralink dans leur article.
«Notre système a été conçu pour réaliser deux missions. Nous pouvons l’utiliser pour étudier le fonctionnement du cerveau des rongeurs, mais aussi comme un prototype pour les futurs essais cliniques sur des volontaires», a indiqué Elon Musk lors de sa présentation diffusée sur YouTube.
La société Neuralink a été créée en 2017, après qu’Elon Musk a invité plusieurs experts du secteur à conjuguer leurs efforts pour régler ces problèmes. Selon les médias, il aurait dépensé plus de 150 millions de dollars pour cette startup.
Les ICM peuvent aider les personnes en situation d’handicap à restaurer leurs fonctions motrices, améliorer leur vue et ouïe et traiter leurs troubles neurologiques. Ces personnes pourraient notamment contrôler leurs prothèses ou d’autres systèmes automatisés, sans solliciter leurs bras, mains ou jambes. Mais les problèmes de traitement des signaux envoyés par les neurones du cerveau, ainsi que la taille des électrodes implantés et leur durée de vie limitée compliquent l’utilisation de ces systèmes.