Pourparlers tripartites sur les armes nucléaires: la Chine livre son avis

Pékin n’a pas l'intention de débattre d’un accord tripartite sur les armes nucléaires avec les États-Unis et la Russie, selon la diplomatie chinoise.
Sputnik

La Chine ne voudrait pas discuter d'un accord tripartite sur les armes nucléaires,  a annoncé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang. 

Plus tôt, l’agence Reuters avait rapporté les déclarations de plusieurs hauts responsables américains indiquant que Washington voulait évoquer ce sujet avec Moscou à Genève.  

«Nous ne constatons pour l’instant aucune raison ou condition préalable à une participation éventuelle de la Chine à ces débats», a souligné le diplomate chinois en conférence de presse. 

Et d’ajouter que la Russie «avait exprimé à plusieurs reprises sa compréhension de la position chinoise sur cette question».

Un sénateur russe répond à la proposition de Stoltenberg pour «sauver» le Traité FNI

Donald Trump avait proposé un accord de «nouvelle génération» entre Washington, Moscou et Pékin. Ce texte devait couvrir tous les types d'armes nucléaires, mais aucune variante plus concrète n'avait été présentée.

Retrait du Traité FNI

Washington avait annoncé le 1er février 2019 son retrait unilatéral du Traité FNI, Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, affirmant que la Russie violait cet accord. Le ministère russe des Affaires étrangères a alors accusé les États-Unis de tester des systèmes interdits par le traité en question, ainsi que de déployer des systèmes de lancement Aegis sous la forme de l'ABM sur le territoire européen, qui peuvent en quelques heures se transformer d'un mécanisme défensif en arme d'attaque.

Le 2 février, Vladimir Poutine avait indiqué que Moscou suspendait aussi sa participation au Traité, en réponse au retrait unilatéral des États-Unis. Il a affirmé que Moscou ne se laisserait pas entraîner dans une nouvelle course aux armements onéreuse, avant d'ajouter que toutes les propositions russes sur le désarmement restaient «sur la table» et que les portes restaient «ouvertes».

Début juillet, Vladimir Poutine a signé une loi suspendant la participation de la Russie au traité FNI. 

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