Lors de la réception, le dimanche 14 juillet, à sa résidence à Alger, à l’occasion de la fête nationale française, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, a affirmé que ce pays d’Afrique du Nord était revenu «en peu de temps, à sa vieille tradition de pays révolutionnaire», indique un communiqué de l’ambassade.
«On parlait souvent d’Alger comme La Mecque des révolutionnaires, par les nombreuses rencontres internationales qui s’y tenaient, on dira peut-être bientôt qu’Alger est La Mecque des révolutions par l’exemple qu’elle donne à tous ceux qui, voulant transformer les vieux ordres et les systèmes anciens, refusent de payer le prix de la violence», a déclaré le diplomate. «En cela, elle force le respect des autres nations, elle écrit une nouvelle page de son Histoire et de l’Histoire du monde sous le regard ébahi et admiratif de la planète», a-t-il ajouté.
Tout en saluant le pacifisme des Algériens et l’enthousiasme que leur révolution a suscité dans la société, le diplomate a rappelé que cette dernière demande «une vigilance constante», mais porte «les fruits les plus sûrs». «La révolution est un processus souverain qui obéit à ses propres règles, qui a son propre cheminement, qui répond à sa propre logique qu’il faut respecter», a-t-il suggéré.
L’avenir des relations bilatérales
Les prises de position de la France, ancienne puissance coloniale, dans le dossier algérien, traditionnellement très prudentes en raison des liens historiques entre les deux pays, sont scrutées à la loupe du côté sud de la Méditerranée. La position de Paris est de ne se livrer à «aucune ingérence», tout en assurant ne ressentir envers ce pays «aucune indifférence», selon une expression employée en mars par le Premier ministre Édouard Philippe.