Des tensions ont eu lieu ce 14 juillet aux abords ainsi qu'aux Champs-Élysées suite au défilé militaire, où un important dispositif des forces de l’ordre avait été déployé.
En début d’après-midi, les incidents restaient localisés, or un correspondant de Sputnik a fait état de plusieurs blessés.
En outre, notre correspondant sur place a filmé des street medics venant en aide à un homme gisant inconscient aux abords de l'avenue. On ignore toutefois la cause de son malaise ainsi que les circonstances.
Peu après 14h, plusieurs manifestants ont pu accéder aux Champs-Élysées où ils ont renversé des barrières métalliques, cherchant à monter des barricades.
La situation dégénère
Les tensions sont encore remontées après 15h, plusieurs heurts ayant opposé les forces de l’ordre aux manifestants. Des projectiles ont été lancés, la police est intervenue avec des lacrymogènes. Des poubelles ont été incendiées au milieu de la chaussée.
Les forces de l'ordre ont effectué à plusieurs reprises des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, parfois mêlés aux touristes ou aux badauds, et pour certains les visages dissimulés sous un foulard, un masque ou une capuche.
La situation s’est apaisée vers 16h, mais les manifestants sont restés sur place.
Comment tout a commencé
De premières tensions ont eu lieu vers midi aux abords de la principale avenue parisienne après le traditionnel défilé militaire.
Près de 200 individus ont tenu une manifestation non-autorisée, ils ont été bloqués par les forces de l’ordre. Ces derniers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Une femme a été blessée au visage en marge du rassemblement.
Un correspondant de Sputnik a été témoin d'une interpellation qui s'est déroulée à proximité des Champs-Élysées.
Vers 14h, la situation était plutôt calme à proximité de la place des Ternes, signale un correspondant de Sputnik. Un important dispositif des forces de l’ordre était déployé sur les lieux.
Un groupe de manifestants est par la suite remonté vers l’arc de Triomphe en vue de tenter d’accéder aux Champs-Élysées. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes. Une charge a eu lieu sur l'avenue.
La préfecture annonce 180 interpellations
Au total, 180 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police de Paris. D'abord en marge du défilé militaire, où des Gilets jaunes avaient appelé à manifester, puis lors des échauffourées de l'après-midi, rapporte l'AFP.
Trente-huit placements en garde à vue ont eu lieu, dont 13 se poursuivaient à 19h, d'après le parquet de Paris. Pour les 25 autres, il a notamment été décidé de classer sans suite 16 procédures et de procéder à 8 rappels à la loi.
Et de préciser que plusieurs figures du mouvement avaient été interpellées, notamment Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle, dit Fly Rider, pour «organisation d'une manifestation illicite», et le routier Éric Drouet pour «rébellion», précise le média se référant toujours au parquet.
«200 casseurs» sur les Champs-Élysées, selon le préfet
«Le 14 juillet, pour notre pays, est un moment particulièrement important. Il nécessitait du calme et de la sérénité de manière à permettre le recueillement auprès de ceux qui se sacrifient pour la France», a déclaré le préfet de police de Paris Didier Lallement.
Et de regretter des incidents qui ont été constatés en périphérie du défilé.
Selon lui, après le défilé, «200 casseurs se sont dirigés sur les Champs», ajoutant que l’ordre avait été rétabli.
En parlant du soir, il a déclaré que de nouvelles difficultés apparaissaient. Or, a-t-il précisé, «nous sommes prêts et nous serons suffisamment nombreux pour y faire face».
Il a en outre prévenu que les forces de l’ordre seront «dynamiques dans leurs actions».