La gare de Lyon à Paris a été brièvement investie par des Gilets jaunes samedi 13 juillet lors de l’acte 35 du mouvement. Un groupe de manifestants a pénétré à l’intérieur, mais a été délogé par la police qui lui a barré l’accès. Des dizaines d'autres se trouvaient alors à l'extérieur.
La mobilisation est en hausse pour l’acte 35 dans la capitale, signale un correspondant de Sputnik sur place. Aucun chiffre précis n’a pourtant été annoncé à cette heure par l’Intérieur.
«Où est Steve?»
Parti peu après 11h30 de la place de la Bataille-de-Stalingrad (Xe et XIXe arrondissements), le cortège est passé par la place de la République, scandant «Où est Steve?» en référence à Steve Caniço, disparu au cours de la soirée de la fête de la musique dans un rassemblement dispersé violemment par la police à Nantes.
«Nous aussi on veut du pinard et du homard», affichait des pancartes aux mains des manifestants en référence à l'affaire de Rugy.
Le passage du cortège a été marqué par quelques incidents locaux, la police intervenant avec des gaz lacrymogènes.
Plusieurs interpellations ont eu lieu en marge du cortège.
Gare du Nord envahie par les manifestants
Plusieurs dizaines de Gilets jaunes ont pénétré à la gare du Nord alors que de nombreux départs en vacances étaient prévus ce week-end.
Appels lancés pour le 14 juillet
Plusieurs groupes de Gilets jaunes appellent sur les réseaux sociaux à rejoindre les Champs-Élysées dès le matin de la fête nationale. L'un d'eux compte 75.000 intéressés et 12 000 participants.
«Ils parlent de nous au passé, mais on est bien présents et on sera là dans le futur, qu’ils l’entendent», explique à Sputnik Jérôme Rodrigues, figure du mouvement. Évoquant le défilé du 14 juillet, il poursuit: «J’y irai, au moins en tant que citoyen, pour regarder le défilé. Et s’ils nous empêchent d’y aller c’est de la discrimination pure».
Poubelles brûlées, gaz lacrymogène
La marche des manifestants vers la place de la Bastille s'est accompagnée à certains moments de renversements de poubelles auxquelles il a été mis le feu.
En outre, comme le montrent des vidéos réalisées par notre correspondant sur place, des barrières ont été abattues et des motos renversées par terre. À plusieurs reprises, la police a bloqué le passage de la foule, comme cela a été le cas place de la Nation.
Sur celle de la Bastille, les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants et procédé à des interpellations.