Match Algérie-Nigeria: le RN réclame d’interdire l'accès aux Champs-Élysées aux supporters

Après les «incidents graves» survenus dans la nuit de jeudi à vendredi, le parti de Marine Le Pen estime «intolérable» que les Champs-Élysées puissent devenir le théâtre de débordements le 14-Juillet et a exigé que l’Intérieur interdise leur accès aux supporters après la rencontre à venir entre les équipes de football d’Algérie et du Nigeria.
Sputnik

Le Rassemblement national a demandé au gouvernement d'interdire aux supporters d'accéder aux Champs-Élysées dimanche soir, en prévision du match de football Algérie-Nigeria dans le cadre de la Coupe d'Afrique des nations (CAN).

«Loin de n'être que des manifestations de joie de simples amateurs de football comme le décrivent la plupart des commentateurs, il s'agit de véritables démonstrations de force» attestant d’un «rejet» de l’État français, a estimé le parti de Marine Le Pen dans un communiqué.

Pour le RN, «les incidents graves de ce jeudi [11 juillet, ndlr], pourtant prévisibles, n'ont pas été correctement anticipés par les autorités».

Le parti trouve «intolérable que les Champs-Élysées, quelques heures après le défilé de nos Armées, deviennent une marée de drapeaux algériens et soient le théâtre de rassemblements et de débordements de la part d'individus se réclamant d'un pays étranger».

Ainsi, le Rassemblement national réclame que le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, «empêche ce dimanche 14 juillet l'accès aux Champs-Élysées à ces supporters, et y interdise, au nom de l'ordre public, le drapeau algérien».

Les Champs-Élysées ont été le théâtre d'importantes tensions lors des festivités d’après-match qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, après que la sélection algérienne a éliminé celle de la Côte d'Ivoire en Coupe d’Afrique des Nations, jeudi 11 juillet. Christophe Castaner a qualifié ces «dégradations et incidents» d’«inacceptables» et a salué les mesures de maintien d’ordre.

Au total, 74 personnes ont été interpellées dans toute la France et 73 placées en garde à vue, a indiqué vendredi le ministère de l'Intérieur. Des milliers de personnes étaient en effet descendues dans les rues, notamment à Paris, Marseille, Lyon, pour fêter la qualification de l'Algérie en demi-finale, rappelle l’AFP.

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