François de Rugy: «Le homard, je n’en mange pas. J’ai une intolérance»

Ayant fait l’objet de plusieurs révélations sur ses dépenses à l’époque de sa présidence de l’Assemblée nationale, François de Rugy continue de se défendre. Évoquant notamment les dîners de la discorde, le ministre a affirmé «ne pas manger» de homard en raison d’une «intolérance aux crustacés et aux fruits de mer».
Sputnik

Le ministre de la Transition écologique a commenté les enquêtes de la presse à son encontre, plus concrètement les révélations sur des dîners couteux «aux frais de la République» entre 2017 et 2018. Invité sur le plateau de BFM TV-RMC, François de Rugy s’est dit «très en colère contre ces mensonges» et a évoqué notamment les plats servis lors de ces réceptions.

«Ça vous surprend qu’à l’Assemblée nationale, on puisse être amené à servir du homard? Moi je n’aime pas ça, je n’en mange pas. J’ai une intolérance aux crustacés, aux fruits de mer. Depuis, un agent de l’Assemblée nationale m’a dit: "On avait une liste de toutes vos intolérances alimentaires. La première ligne, c’était les crustacés, les fruits de mer. Et votre femme également". Et on fait croire que c’est moi qui demande qu’on serve des homards!», s’est-il indigné.

M.de Rugy s’est défendu encore en ajoutant: «Je n’aime pas les huîtres, je ne prends pas de champagne! Le champagne, ça me donne mal à la tête. Je déteste le caviar!»

L’ancien président de l’Assemblée nationale a déclaré n’être «ni connaisseur, ni amateur de grands crus. Je n’ai jamais acheté une bouteille de vin de plus de 30 euros de toute ma vie. Les vins de l’Assemblée nationale sont servis par son personnel qui choisit».

À la question portant sur une possible démission, le ministre a dit «n’avoir absolument pas de raison» de le faire et s’est dit prêt à «saisir chaque fois la justice» face aux dénonciations «calomnieuses».

Les révélations s’enchaînent

Scandalisé par la multiplication des révélations, François de Rugy s’est élevé contre cette image de la «vie de château» de la famille de Rugy créée par les médias. Tandis que la presse accuse le couple de bénéficier d’un sèche-cheveux doré à l’or fin, le ministre a lancé: «C’est n’importe quoi! Qu’ils me le montrent, ce sèche-cheveux!», soulignant que sa femme, Séverine Séverat de Rugy, menait plutôt une vie modeste et prenait «le métro tous les matins» pour aller travailler.

François de Rugy, a été la cible de plusieurs enquêtes journalistiques ces derniers jours. Selon Mediapart, il a organisé au minimum une dizaine de dîners luxueux «aux frais de la République» entre 2017 et 2018, alors qu’il était président de l’Assemblée nationale.

D’autres révélations ont suivi. La directrice de cabinet de M.de Rugy, Nicole Klein, a par la suite fait l’objet d’accusations par le site d’investigation, annonçant qu’elle avait disposé d’un logement HLM à Paris pendant une douzaine d’années, sans l’occuper.

Ensuite, Mediapart a reproché au ministre les travaux d’un montant de 63.000 euros effectués dans son appartement ministériel. Une autre enquête de Mediapart accuse M.de Rugy d’avoir loué un logement à «loyer social préférentiel» à proximité de Nantes, sa correspondance avec l'agence immobilière à l’appui.

«Jamais dans toute ma vie je n’ai demandé un logement social, jamais profité indûment d’un logement social. J’ai donné toutes les preuves à Mediapart», a riposté le ministre.

Selon Le Parisien, un grand bureau de l'Hôtel de Lassay occupé entre 2017 et 2018 par l’actuel ministre a été «réaménagé pour pouvoir accueillir les enfants» du couple de Rugy, et un troisième chauffeur a été embauché.

D’après Ouest-France, François de Rugy a en outre organisé des dîners pour des lobbyistes au sein de son ministère.

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