Les questions sur les dépenses du ministre de la Transition écologique à l'époque de sa présidence de l’Assemblée nationale semblent se multiplier. Dans un article publié jeudi 11 juillet dans la soirée, Le Parisien a pointé du doigt d'autres frais allant au-delà des dîners contestés.
Selon les informations du quotidien, un grand bureau de l'Hôtel de Lassay occupé par M.de Rugy à l’époque a été «réaménagé pour pouvoir accueillir les enfants» du couple de Rugy.
En outre, un troisième chauffeur a été embauché afin d’emmener le fils de Séverine Séverat de Rugy à l’école ou encore conduire l’ancien président de l’Assemblée sur son terrain électoral à Nantes, a poursuivi Le Parisien.
Son épouse disposait par ailleurs d’un sèche-cheveux doré «à la feuille d'or», d’un montant de 499 euros, est-il ajouté.
Plus tôt dans la soirée, le ministre a fait l’objet de nouvelles révélations de la part de Mediapart aussi. Selon le média, un logement à «loyer social préférentiel» est loué par M.de Rugy à proximité de Nantes. À l’appui est fournie sa correspondance avec l'agence immobilière.
Sur Facebook, le ministre a affirmé n'avoir «jamais eu connaissance» de ces informations.
François de Rugy a organisé au minimum une dizaine de dîners luxueux «aux frais de la République» entre 2017 et 2018, lorsque l’actuel ministre était président de l’Assemblée nationale, a affirmé Mediapart dans une enquête publiée le 10 juillet. Interrogé au micro de France Inter, le ministre de la Transition écologique a qualifié l’article de Mediapart de «grotesque» et de «pamphlétaire», affirmant que ces dîners étaient professionnels.
Suite à ces révélations, Édouard Philippe s'est entretenu avec François de Rugy et ce dernier a annoncé qu'il ne voulait laisser «aucun doute» et qu'«il s'engage à rembourser chaque euro contesté» des frais engagés pour des dîners ou pour des travaux dans son logement de fonction, a indiqué Matignon à l'AFP.