À la demande du Brésil, François Hollande a comparu en qualité de témoin dans le cadre de l’enquête portant sur une vente d’avions militaires à ce pays, qui, en 2013, après dix ans de négociations, avait opté pour le Gripen suédois à la place du Rafale français. Selon l’entourage de l’ex-Président cité par l’agence Reuters, son audition a eu lieu le 4 juillet.
«Il a répondu à leurs questions» et il «coopère toujours avec la justice quand on le lui demande», ont-elles indiqué.
Quant à Nicolas Sarkozy, qui a été également sommé de témoigner, il a refusé de répondre aux policiers en invoquant la Constitution, selon Le Canard enchaîné.
L’enquête menée par la justice brésilienne concerne notamment le contrat conclu en 2014 pour l’acquisition par le Brésil d’avions de chasse Gripen de la société suédoise SAAB. Les concurrents directs de celle-ci étaient la société américaine Boeing avec ses F-18 Super Hornet et la société française Dassault Aviation avec les avions de combat Rafale.
Sous la présidence de François Hollande, la France a participé aux négociations comme l’un des pays-fournisseurs de ces chasseurs. Ainsi, comme l’indique Le Canard enchaîné, l’audition des deux anciens chefs d’État français a été sollicitée par l'ex-Président brésilien. Celle-ci vise à lever les soupçons qui pèsent sur lui.