Un nouveau traitement, déjà qualifié de révolutionnaire et consistant en deux étapes, est capable d’éliminer les traces du VIH d’un organisme, selon les expériences menées par des scientifiques américains à l’université de Temple sur des souris. Grâce à l'édition génomique (CRISPR-Cas9), associée à un traitement antirétroviral, l’équipe de scientifiques a réussi à éradiquer le virus du génome des souris. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Nature.
Le groupe de chercheurs a indiqué que 30% des rongeurs (29 spécimens) ont été complètement guéris par le traitement et ne présentaient plus aucune trace du virus dans leur organisme.
Kamel Khalili, directeur du centre de neurobiologie et principal auteur de l’étude a évoqué la technique CRISPR-Cas9 qui a été employée en parallèle des antirétroviraux. Ces derniers sont incapables de supprimer le virus du génome des cellules et, de ce fait, le VIH reste à l’état latent dans ces cellules réservoirs. Toutefois, une combinaison de ces deux techniques a permis d’éliminer toute trace du virus dans le génome.
Les chercheurs ont d’abord procédé à une réduction des réplications virales dans l’organisme en utilisant des antirétroviraux modifiés. Cette version s’avère être fondée sur le développement d’une structure cristalline dans les médicaments anti-VIH classiques. Par la suite, les chercheurs ont pu les glisser dans les endroits où le virus se cache habituellement. Ainsi, près des souches, le médicament se libère et commence à agir en freinant le développement de la maladie.
Néanmoins, cela n’est pas assez pour éradiquer le virus de l’organisme. C’est là qu’une équipe de chercheurs a employé la méthode CRISPR-Cas9, qui permet de retrouver avec une grande précision les fragments de VIH imbriqués dans le génome et de les découper pour les en retirer.