«Nous sommes dans un monde financier à la Lewis Carroll.»
Philippe Béchade choisit le parallèle littéraire pour qualifier un paysage économique qui, selon lui, a perdu toute connexion avec la réalité. Alors que l’économiste Jean-Luc Ginder a récemment annoncé qu’une «crise financière trente fois plus puissante qu’en 2008» s’apprêtait à frapper l’économie mondiale et que Georges Ugeux, ex-vice-président du New York Stock Exchange, alerte sur un possible tsunami financier avant 2020, le président du think tank Les Éconoclastes est venu dans nos studios nous livrer son analyse des motifs d’inquiétude qui pèsent sur l’économie mondiale.
Entre «des marchés en état de béatitude» shootés «à la morphine monétaire des banques centrales», une économie américaine qui serait moins solide qu’elle n’y paraît et «des États plus endettés qu’ils ne l’ont jamais été dans l’Histoire», Philippe Béchade alerte sur un système de taux négatifs «qui spolie» les épargnants et fait les affaires des «0,01% les plus riches». Entretien-choc.