La filiale française de Samsung mise en examen pour pratiques commerciales trompeuses en Chine

La filiale française du leader mondial des smartphones est mise en examen. Samsung est soupçonné d’avoir violé les droits de l'Homme dans ses usines malgré ses engagements éthiques proclamés.
Sputnik

Samsung Electronics France, filiale du géant sud-coréen, a été mise en examen en avril pour «pratiques commerciales trompeuses» dans une enquête sur de possibles violations des droits de l'Homme dans les usines du groupe, notamment en Chine, relatent les médias français.

La mise en examen a fait suite à la convocation d'un représentant de la filiale française de Samsung le 17 avril par un juge parisien, saisi en 2018 par une plainte avec constitution de partie civile des ONG Sherpa et Actionaid-Peuples solidaires.

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«C'est la première fois en France qu'il est reconnu que les engagements éthiques pris par une entreprise sont susceptibles de constituer des pratiques commerciales qui engagent, à ce titre, leur émetteur», ont salué les ONG dans un communiqué.

Dans leur plainte, déposée en juin 2018, les ONG accusent le leader mondial des smartphones de ne pas respecter ses engagements éthiques, pourtant proclamés sur son site Internet, précise l'AFP. «Nous respectons les droits fondamentaux de tous. Le travail forcé, l'exploitation salariale, l'esclavage des enfants sont strictement interdits», assurait le groupe d'électronique sur le site.

Cependant, s'appuyant sur divers rapports d'ONG qui ont pu se rendre dans les usines du groupe en Chine, en Corée du Sud et au Vietnam, les ONG dénoncent l'«emploi d'enfants de moins de seize ans», des «horaires de travail abusifs», des «conditions de travail et d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine» et une «mise en danger des travailleurs».

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