Le Président par intérim en Algérie, Abdelkader Bensalah, a proposé dans un discours à la nation un dialogue pour préparer l'élection présidentielle dans lequel ni les autorités politiques ni l'armée ne seront impliquées, indique l’AFP.
M.Bensalah a affirmé que le dialogue serait mené par des «personnalités nationales et indépendantes sans affiliation partisane».
Conformément à la Constitution, M.Bensalah, président de la Chambre haute du Parlement, a été désigné chef de l'État par intérim le 9 avril, une semaine après la démission de M.Bouteflika, après 20 ans au pouvoir, sous la pression de la rue et de l'armée.
La Constitution prévoit que son intérim dure 90 jours, durant lesquels il doit organiser une présidentielle -qui était prévue le 4 juillet- et remettre le pouvoir au nouvel élu. Mais, en rejetant le 2 juin les deux seuls dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a constaté «l'impossibilité» de la tenue du scrutin du 4 juillet. En chargeant M.Bensalah de «convoquer» une nouvelle élection, le Conseil a de facto prolongé sine die l'intérim, jusqu'à la prestation de serment d'un nouveau président élu.
C'est la 2e fois qu'une présidentielle est annulée en moins de trois mois. Incapable de calmer la contestation contre sa volonté de briguer un 5e mandat, M.Bouteflika avait déjà annulé la présidentielle du 18 avril, tentant de fait de prolonger sine die son mandat en cours.