«Dans cette affaire, nous assistons à des violations continues du droit international!»
Véronique Pidancet-Barrière est inquiète. Cette journaliste, écrivaine et réalisatrice est à l’initiative de la création du comité WikiJustice, monté en défense du journaliste et fondateur de WikiLeaks Julian Assange. Créé le 7 mai dernier, l’organisation regroupe des avocats, juristes, journalistes, politiques et des citoyens exerçant des métiers aussi différents qu’informaticien ou anthropologue. Des personnalités telles qu’Étienne Chouard, Olivier Besancenot, Jean Bricmont, Michel Collon ou encore Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire, en font partie. Tous n’ont qu’un seul but: sauver Julian Assange, l’homme qui a rendu publics des crimes de guerre de l’armée américaine ou encore des documents compromettants pour la Fondation Clinton.
Le 14 juin, nous apprenions que l’audience visant à statuer sur la demande d’extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis avait été repoussée à février 2020, après la décision d’un juge du tribunal londonien de Westminster. Julian Assange risque très gros si la justice américaine parvenait à lui mettre la main dessus. Il est notamment accusé par Washington, en vertu des lois anti-espionnage, d’avoir divulgué des documents confidentiels.
Véronique Pidancet-Barrière a accepté notre invitation. Elle dénonce des «persécutions politiques» qui ne sont pas assez mises en avant dans les États occidentaux «où la presse n’est plus libre». Le comité WikiJustice va donc passer la seconde et créer une association loi 1901 avant de peut-être faire appel à la Cour pénale internationale ou à l’Onu. Entretien.