Rappelez-vous, lorsque Trump était candidat aux élections de 2016, l’une de ses grandes promesses était de construire un mur à la frontière avec le Mexique... et de le facturer au Mexique. Où en est aujourd’hui ce fameux mur?
Alors que Trump vient d’entrer officiellement en campagne électorale, il a déclaré que 643 km de mur (sur une frontière de 3.100 km) seront prêts d’ici l’année prochaine. Sauf que seuls 400 km sont réellement financés, non par le Mexique, mais surtout par les contribuables américains.
On pourrait cependant avancer que Trump construit des murs métaphoriques avec le Mexique via les tarifs douaniers et sa politique d’immigration. Il a récemment annoncé qu’il avait passé un accord avec le Mexique pour réduire le flux de migrants vers la frontière américano-mexicaine et que le Mexique allait déployer 6.000 soldats à sa frontière avec le Guatemala afin de mettre fin à l’afflux provenant d’Amérique centrale.
D’ailleurs, Trump a annoncé, via Tweet, des expulsions massives d’immigrants clandestins dès ce mois-ci. Il a aussi annoncé que le Guatemala s’apprêtait à signer un «accord de pays tiers sûr».
Alors qu’est-ce que tout cela signifie? Quels obstacles Trump pourrait-il rencontrer? Et y a-t-il des leçons à en tirer pour la France et l’Europe? Jean-Jacques Kourliandsky est chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) sur les questions ibériques. Il se penche sur ce dossier sensible pour le Désordre mondial.