Interrogé sur la situation actuelle en Géorgie, le chef de la diplomatie russe a évoqué l’Ukraine, dont la «triste» situation témoigne des conséquences de «l'adhésion aveugle aux conseils et astuces en provenance de l’étranger».
«Ce pays avec un énorme potentiel a été réduit sous le régime de Porochenko au statut de demandeur d’aide, a perdu sa base industrielle et souffre encore d’une émigration colossale de la population en âge de travailler, sans oublier le conflit interne et la scission de la société sur les lignes spirituelles et civilisationnelles», a déclaré M.Lavrov lors d'une réunion avec des dirigeants d'organisations à but non lucratif régionales russes.
La Géorgie illustre également les conséquences de «l'ingénierie géopolitique» occidentale, a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères.
«Un autre exemple des conséquences de l'ingénierie géopolitique, dans laquelle nos collègues occidentaux sont engagés, est la Géorgie, où les responsables occidentaux sont prêts à fermer les yeux sur les violences des ultranationalistes, sur la russophobie, juste pour rompre tous les liens du peuple géorgien avec notre pays», a-t-il martelé.
Situation en Géorgie
Une manifestation contre la participation de la délégation russe à l’Assemblée interparlementaire de l’orthodoxie a dégénéré le 20 juin devant le Parlement géorgien. Des milliers de personnes ont tenté d’envahir le Parlement, réclamant la démission du président de l'assemblée, Irakli Kobakhidze, après avoir appris qu’un parlementaire russe s'était exprimé dans l'après-midi en s’asseyant sur son siège lors d’une séance.
Prenant en compte cette situation dégradée, Vladimir Poutine a interdit par décret aux compagnies aériennes, à partir du 8 juillet, d’effectuer des vols commerciaux depuis la Russie vers la Géorgie.
Après cette mesure, la Président géorgienne Salomé Zourabichvili a déclaré que les Russes devaient venir dans son pays. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a commenté cette déclaration sur sa page Facebook, s’interrogeant sur l’origine de cette obligation du peuple russe.