Le député du Nord et proche de Jean-Luc Mélenchon Adrien Quatennens est devenu ce samedi 22 juin le nouveau «coordinateur» de La France insoumise, avec pour mission de l'animer et superviser la création de ses nouvelles instances, a annoncé le mouvement.
Cette fonction était jusque-là occupée, sous un autre nom et avec un périmètre légèrement différent, par Manuel Bompard, qui a depuis été élu eurodéputé, relate l’AFP.
Adrien Quatennens, 29 ans, prend ainsi le statut officieux de numéro 2 de LFI, derrière le chef de file Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à la présidentielle et patron du groupe des députés. Celui-ci s'exprimera devant l'Assemblée représentative dimanche après-midi.
La journée du 22 juin a été consacrée au bilan des élections européennes et à l'amélioration du fonctionnement interne du mouvement, très critiqué depuis plusieurs mois pour sa verticalité et son manque de transparence, débouchant sur les départs de plusieurs cadres.
«C'est un grand chantier qui s'ouvre», a réagi auprès de l'AFP Adrien Quatennens, en référence aux nouvelles instances annoncées samedi. «Dès maintenant s'ouvre une refondation du mouvement et un nouveau chapitre, plutôt que repartir d'une page blanche.»
L' «agora politique» a vocation à être le lieu de débat stratégique que réclamaient les militants. L'«assemblée des groupes d'action», qui réunira en région des représentants locaux tirés au sort tous les trois mois, doit répondre au sentiment d'isolement des collectifs sur le terrain. Jusque-là privés de moyens propres, ces groupes d'action disposeront désormais d'une enveloppe annuelle de 100.000 euros, répartis de manière participative, promet la direction.
Concernant ces dernières, Adrien Quatennens a précisé à l'AFP que sa nomination comme coordinateur de LFI ne préjugeait en rien de sa décision concernant son éventuelle candidature à la mairie de Lille en mars 2020, qui interviendra «dans les prochaines semaines».
Le député de la Somme François Ruffin est quant à lui intervenu sur scène à propos de la pétition pour obtenir un Référendum d'initiative partagé sur la privatisation d'Aéroports de Paris.