Le quatre-mâts russe Sedov arrive à Bordeaux… une grande première!

Tôt le matin du 20 juin, le quatre-mâts «Sedov» a remonté la Garonne pour accoster dans le port de la Lune de Bordeaux. Le voilier traditionnel russe prend part aux Fêtes du Fleuve. À son bord, Éric Banel, directeur interrégional de la mer Sud-Atlantique, partage ses impressions avec Sputnik.
Sputnik

Le Sedov est arrivé à Bordeaux majestueusement, en remontant la Gironde et ses eaux opaques, couleur café (très fort) au lait. Au petit matin, Éric Banel, directeur interrégional de la mer Sud-Atlantique, a été le premier bordelais à monter à bord du quatre-mâts (après le pilote, bien entendu) et ses premières réactions ont été pleines d’émotion. Adolescent, il est monté pour la première fois à bord du Sedov en 1990, à Pauillac: le navire-école russe n’avait pu venir jusqu’à Bordeaux et était resté en amont dans l’estuaire.

Le quatre-mâts russe Sedov arrive à Bordeaux… une grande première!

«Aujourd’hui, nous avons tout fait pour accueillir ce bateau presque centenaire au centre-ville, raconte à Sputnik Éric Banel. Nous avons rehaussé les lignes électriques et avons travaillé avec le commandant pour abaisser la mature, afin d’avoir une distance suffisante pour passer sous le pont d’Aquitaine.»

En vrai marin de carrière, Éric Banel «apprécie le travail de l’équipage», qui opère «d’une manière traditionnelle sur un voilier.»

«On a un total sentiment de vivre sur un bateau à voile tel qu’il en a existé auparavant, s’émerveille Éric Banel, avec un équipage important qui le manœuvrait et manipulait les voiles.»

Mais l’arrivée du Sedov à Bordeaux n’est pas qu’un événement «romantique» pour les Bordelais, même si l’arrivée de ce bateau traditionnel permet «renouer avec le caractère maritime de la ville et lui faire revivre sa grande histoire portuaire», d’après le directeur de la mer.

«La fête du Fleuve, avec le Sedov, permet de redécouvrir une économie qui vit historiquement de la mer», souligne Éric Banel.

Il est vrai que le métier de marin, tout en étant emblématique, jouit parfois de la réputation de «métier difficile, avec des grandes contraintes de vie et un éloignement de la maison». Mais, «comme nous avons des chantiers navals à Bordeaux et vendons des bateaux, il nous faut des marins pour y travailler.»

«Nous avons des lycées de formation maritime et la présence d’un bateau comme le Sedov peut attirer les jeunes vers les métiers de la mer» se réjouit le directeur de la mer.

Les deux voiliers russes, le Sedov et le Kruzenshtern, resteront ouverts aux visites jeudi 20 juin (de 14 h a 18 h 30), et vendredi 21 au 23 juin (de 10 h 30 a 12 h 30 et de 14 h a 18 h 30), au tarif de 5 euros par personne, gratuit pour les mois de 6 ans.)

Discuter