D’ici à la fin 2019, Airbus et ses partenaires stratégiques, le français Dassault Aviation et l’italien Leonardo, espèrent signer avec l’Occar (Organisme conjoint de coopération en matière d’armement) un contrat sur le développement, la fabrication ainsi que le maintien en conditions opérationnelles d’un nouveau drone européen de surveillance, écrit Le Figaro.
Développé dans le cadre du programme EuroMale, le drone devrait effectuer son premier vol d’essai en 2024. L’aéronef, dont la maquette de grande taille est exposée actuellement au Salon du Bourget, devrait avoir une envergure de 26 mètres, un fuselage de 16 mètres et peser environ 11 tonnes.
Il est prévu que l’aéronef sera interopérable avec d’autres drones, notamment les Reaper américains ou les Herons TP israéliens, et qu’il sera intégré au Système de combat aérien du futur (Scaf). Toutefois, grâce à ce nouvel appareil, l’Europe espère atteindre l’indépendance en matière de collecte d’informations, notamment au-dessus de la bande sahélo-saharienne où, dans le cadre de l’opération Barkhane, les militaires européens sont encore obligés d’utiliser des Reaper américains, souligne-t-on dans la publication.
Jana Rosenmann, directrice de la division drones d’Airbus Defence, a précisé au quotidien que le drone qui doit équiper, selon le contrat initial, les forces armées françaises, allemandes, italiennes et espagnoles, a déjà suscité l’intérêt au-delà de l’Europe. Le contrat prévoit la fabrication de 63 aéronefs, dont les premiers exemplaires seront produits sur le site d’assemblage final de Mansching, en Allemagne.