Les conclusions du groupe d’enquête conjoint (JIT) sur les origines du crash en 2014 en Ukraine du Boeing 777 de la Malaysia Airlines visent à discréditer la Russie aux yeux de la communauté internationale, estime la diplomatie russe.
«Les déclarations prononcées par le Groupe d'enquête conjoint (JIT) lors d'une conférence de presse le 19 juin sur la prétendue implication des militaires russes dans la catastrophe du Boeing MH17 malaisien ne peuvent qu'être regrettables. Une fois de plus, des accusations absolument gratuites sont portées contre des Russes, visant à discréditer la Fédération de Russie aux yeux de la communauté internationale», indique un communiqué publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
La diplomatie russe estime que le JIT n’a présenté aucune preuve concrète pour étayer ces accusations qui sont toujours établies sur «des sources d’informations douteuses».
«Les représentants du JIT déclarent que la Russie refuse de coopérer pleinement. Nous rejetons ces accusations. […] Des organismes spéciaux russes ont effectué un nombre considérable de travaux sans précédent, y compris la déclassification de données sur les équipements militaires russes et la mise en place d'une expérience complexe menée par le groupe Almaz-Anteï. Ils ont également transmis des données radar et des documents prouvant l'identité ukrainienne du missile qui a abattu le Boeing malaisien, ainsi que des analyses prouvant que les vidéos sur lesquels le JIT s'appuie dans ses conclusions ont été falsifiées», poursuit le communiqué.
Le groupe d'enquête conjoint (JIT) a publié mercredi 19 juin sur son site les noms de quatre personnes soupçonnées d’avoir abattu le Boeing MH17 de la Malaysia Airlines en 2014 en Ukraine. Il s’agit des Russes Sergueï Doubinski, Igor Girkine, Oleg Poulatov et de l'Ukrainien Leonid Khartchenko.
Selon les enquêteurs basés aux Pays-Bas, les suspects ont déployé un système de missiles Bouk pour tirer sur l’aéronef. Le procureur néerlandais doit émettre un mandat d’arrêt international contre les suspects. Ils devront comparaître devant la justice néerlandaise pour le meurtre des 298 personnes présente à bord de l’avion.