Le maire de la cité phocéenne, Jean-Claude Gaudin (LR), a décidé que la ville verserait 150.000 euros pour accueillir l’édition 2020 du concours Miss France, prévu pour le 14 décembre prochain.
«Cette élection est un rendez-vous annuel national qui illustre l'élégance à la française tant admirée par le monde entier», souligne le texte d’une délibération adoptée lundi 17 juin.
La ville «se moque des besoins de ses habitants, ferme des théâtres, diminue les moyens des bibliothèques et essaie de donner une image positive par le strass et les paillettes» avec «une vision rétrograde des femmes», a estimé Jean-Marc Coppola (PC).
«Même si les Français aiment Miss France, il ne faut pas faire deux poids deux mesures», a ajouté pour sa part Samia Ghali (PS) qui a affirmé que Marseille ne versait que 48.000 euros à 16 associations œuvrant pour le droit des femmes.
«On peut aimer Miss France ou pas, mais on ne peut pas nier l'intérêt pour la ville de Marseille de les recevoir», a rétorqué le chef de la majorité LR, Yves Moraine, indiquant que l’«opération va rapporter plus que cela ne va coûter».
Il a affirmé que Marseille récolterait l'équivalent de ces 150.000 euros grâce aux billets d'entrée à la soirée, serait valorisée pendant «plusieurs heures de prime time sur TF1» et profiterait de 1.500 nuitées touristiques.
«Celle des répétitions, la veille de l'élection, où des places, entre 15 et 25 euros selon le comité Miss France, seront mises en vente. Celles aussi, évidemment, du 14 décembre où le prix devrait varier entre 39 et 70 euros», avait précisé La Provence.
Sylvie Tellier, directrice générale de Miss France Organisation, a déclaré que depuis son arrivée au comité Miss France, elle n’avait jamais vu une ville organisatrice qui ait regretté son choix.
«Certaines sont mêmes candidates quelque temps après avoir été les organisatrices. Cela veut sans doute dire que les retombées économiques sont importantes», a-t-elle noté.