La justice évoque une nouvelle victime des attentats du Bataclan, la 131e

Guillaume Valette, qui a échappé aux balles des terroristes au Bataclan en 2015 mais qui a mis fin à ses jours en automne 2017, vraisemblablement pour cause de stress post-traumatique, vient d’être reconnu par la justice comme une victime directe de ces attaques.
Sputnik

La justice française a reconnu à Guillaume Valette le statut de victime directe des attaques terroristes perpétrées à Paris le 13 novembre 2015. Ayant survécu à celle du Bataclan, il a souffert durant de longs mois de grave stress post-traumatique, ce qui l’a, selon ses parents, poussé à se donner la mort, rapportent des médias français.

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Comme l’indique Le Parisien, ses parents se sont adressés à la justice pour qu’elle reconnaisse leur fils comme victime des attentats. Au mois de mai, les juges d’instruction ont estimé que Guillaume Valette pourrait être la 131e victime du Bataclan.

Pour parvenir à cette décision, les magistrats se sont appuyés sur un rapport médical indiquant que la mort du trentenaire était une conséquence des attaques. Cet avis doit désormais être confirmé par la cour d’assises.

​Guillaume Valette

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Selon les résultats de l’examen médico-légal mené par le psychiatre du Fonds de garantie des actes de terrorisme et autres infractions (FGTI) effectué en janvier 2017, M.Valette souffrait d’un «trouble psycho-traumatique caractérisé, qui reste évolutif, avec de très nombreux évitements, des moments d’anxiété majeure en de nombreuses circonstances».

Le rapport a également évoqué «un remaniement de son système de valeurs, le sentiment d’un éloignement dans son rapport aux autres». Son état de santé psychique s’est surtout aggravé à l’été 2017, jusqu’à ce qu’il soit hospitalisé en psychiatrie, trois mois avant qu’il ne se donne la mort.

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