L’actuelle situation à Idlib représente un danger, tant pour la sécurité régionale que pour l’équilibre stratégique au niveau mondial, a estimé, dans un entretien accordé à Sputnik, Abdullah Agar, spécialiste turc des problèmes de sécurité et de la lutte antiterroriste qui a participé aux combats en Syrie.
Il est important de comprendre en parlant d’Idlib qu’il s’agit d’«un territoire tombé sous l’influence de Hayat Tahrir al-Cham* [ancien Front al-Nosra*, ndlr] où se sont regroupés des structures sunnites de différents coins du pays, du sud-est au sud-ouest», a poursuivi M.Agar.
Et de souligner que le problème principal était lié à la radicalisation.
«La situation actuelle témoigne d’une grande menace de radicalisation des sunnites qu’on veut engager dans le processus politique et placer sous l’influence de groupes de radicaux armés, notamment de Hayat Tahrir al-Cham*», a détaillé le spécialiste turc.
Selon ce dernier, le danger est à présent la radicalisation de l’ensemble des éléments armés.
«La situation actuelle fait le jeu des Unités de protection populaire kurdes (YPG)/Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et répond aux intérêts des États-Unis qui les soutiennent. […] Ils continuent à tout faire pour faire traîner en longueur la résolution du problème d’Idlib», a résumé M.Agar.
Selon la diplomatie russe, les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham* ont augmenté leur influence dans la zone de désescalade d'Idlib et multiplié, depuis ces deux derniers mois, leurs attaques contre la base aérienne de Hmeimim, où les forces russes sont cantonnées.
*Organisation terroriste interdite en Russie