Aucune trace de drogue décelée sur le journaliste russe arrêté pour trafic de stupéfiants

Les experts n'ont trouvé aucune trace de stupéfiants sur les paumes et sous les ongles du journaliste Ivan Golounov, accusé de trafic de stupéfiants, a déclaré le chef de l'organisation internationale de défense des droits de l’Homme Agora, dont les avocats représentent les intérêts du journaliste.
Sputnik

Les premiers examens sur les échantillons des matériaux relevés sur le journaliste Ivan Golounov n’ont révélé aucun signe de drogue, a déclaré sur Telegram Pavel Chikov, chef du groupe de défense des droits de l'Homme Agora, responsable de la défense du journaliste.

«Lors des prélèvements effectués sur les paumes et sur les ongles d'Ivan Golounov, les experts du ministère de l’Intérieur n'ont trouvé aucune drogue ni substance psychotrope», a-t-il écrit, ajoutant une copie de l'avis d'expert qui confirme ses propos.

Auparavant, le toxicologue principal auprès du ministère russe de la Santé, Evgeni Brun, avait déclaré que le test d’urine de M.Golounov n’avait décelé aucune trace de stupéfiant.

Un journaliste russe arrêté en possession de drogue, une «machination», selon son avocat
«L’examen est en cours, mais pour le moment [aucune drogue] n'a été trouvée», a-t-il déclaré à Sputnik, soulignant que les résultats d’une telle analyse étaient juridiquement contraignants.

Journaliste du média en ligne russe Meduza, Ivan Golounov a été arrêté jeudi et assigné à résidence samedi soir par un juge. Selon la police, il a tenté de vendre «une quantité importante» de cocaïne et de méphédrone, une drogue de synthèse. Le journaliste rejette ces accusations, estimant qu'elles sont liées à ses enquêtes.

«Je suis, nous sommes Ivan Golounov»: un élan de solidarité de la presse russe pour ce journaliste arrêté
Depuis l'arrestation d'Ivan Golounov, de nombreux confrères, y compris des médias officiels, mais aussi des artistes et responsables politiques, lui ont apporté leur soutien. L’interpellation du journaliste a provoqué une série de protestations à travers plusieurs villes russes. Plus de 66.000 personnes ont signé une pétition pour exiger la libération du journaliste sur le site Change.org. En outre, près de 6.000 journalistes ont signé la lettre ouverte demandant sa libération qui a été publiée par le syndicat des employés des médias, a indiqué à la presse russe le coprésident de celui-ci, Anton Karliner.

Le journaliste a été assigné samedi 8 juin à résidence pour deux mois, jusqu'au 7 août. Un assistant du Président russe, Anton Kobiakov, a annoncé qu’il étudierait lui-même l’affaire de Golounov.

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