Sans l’aval du Congrès, l’administration Trump a signé une vingtaine de contrats militaires avec des pays arabes, dont un prévoit la production de composants pour des bombes aériennes en Arabie saoudite, relate le New York Times sur son site officiel.
Selon le journal, l’administration américaine a expliqué sa décision par la récente montée des tensions entre Washington et Téhéran, ce qui a permis à la Maison-Blanche d’user de pouvoirs d’urgence et d’approuver les transactions sans obtenir le consentement du Congrès.
Le 24 mai, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait annoncé sa décision de finaliser la conclusion de 22 accords portant sur la vente d’armes à la Jordanie, aux Émirats arabes unis et à l'Arabie saoudite pour un montant total de 8,1 milliards de dollars en vue de «dissuader l’agression iranienne». Le New York Times affirme qu’il s’agit notamment de livrer 120 bombes aériennes Paveway de Raytheon à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.
Comme l’explique le journal, les membres du Congrès américain n’étaient pas au courant du fait que Washington envisageait d’autoriser la production de systèmes de guidage des Paveway sur le territoire saoudien. Cette option implique un transfert de technologies sensibles et d’emplois à un autre État, ce qui est contraire aux promesses électorales de Donald Trump, souligne le New York Times.