Un des plus grands mystères de la Lune peut-être bientôt résolu

Des décennies d’observation ont permis aux scientifiques d’avancer plusieurs théories pour expliquer des phénomènes lumineux sur la surface de la Lune. Une équipe de chercheurs allemands espère avancer sa propre hypothèse grâce à un télescope sophistiqué installé en Espagne.
Sputnik

À observer attentivement la surface de la Lune, il est possible de discerner quelque fois par semaine des flashs qui diffèrent par leur luminosité et leur duré. Les scientifiques ne savent pas précisément la nature de ces phénomènes. Toutefois, à titre d’hypothèses, ils évoquent des météores et l’interaction des particules électriquement chargées du vent solaire avec la poussière de la Lune.

«Des activités sismiques ont également été observées sur la Lune. Lorsque la surface se déplace, des gaz reflétant la lumière du Soleil peuvent s'échapper de l'intérieur de la Lune. Cela pourrait expliquer les phénomènes lumineux, dont certains durent des heures», a précisé au site Phys.org Hakan Kayal, professeur des technologies spatiales de l’université de Wurtzbourg située en Bavière.

Une lune bleue s'élève pour la dernière fois de la décennie dans le ciel de notre planète

Jugeant que les phénomènes en question ne sont pas suffisamment observés, M.Kayal et son équipe ont mis en place un télescope spécial qui surveille la Lune chaque nuit à l’aide de deux caméras. Le télescope se trouve en Espagne à environ 100 kilomètres au nord de Séville, dans une zone rurale, où les conditions météorologiques pour observer la Lune sont meilleures qu'en Allemagne.

Le télescope enregistre les images seulement si les deux caméras détectent en même temps un phénomène lumineux. Les photos et les séquences sont ensuite stockées et envoyées par courrier électronique à l'équipe de Kayal.

Le logiciel, qui doit détecter automatiquement et de manière fiable les flashs et autres phénomènes lumineux, est en cours de perfectionnement. Hakan Kayal prévoit notamment d'utiliser des méthodes d'intelligence artificielle pour que le système apprenne progressivement à distinguer un flash de la Lune d’objets passant devant la caméra tels que les oiseaux et les avions.

Pour Kayal, réduire autant que possible le taux de fausses alertes ne constitue que la première étape de ce projet. Le système sera utilisé ultérieurement pour un satellite. Les caméras pourraient alors fonctionner en orbite autour de la Terre ou de la Lune. L’absence de perturbations causées par l'atmosphère permettrait d’avoir de meilleurs résultats, estime le scientifique qui croie nécessaire de connaître les conditions locales compte tenu qu’un jour l’humanité pourrait lancer la construction d’une base sur le satellite naturel de la Terre.

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