Il n’y avait aucun appel à la haine ni à la discrimination dans les propos du maire de Béziers, Robert Ménard, sur les enfants musulmans scolarisés dans les écoles de sa ville, a statué le mardi 4 juin la cour de cassation en confirmant ainsi la décision de mars 2018 de la cour d’appel de Paris.
Dans un communiqué, la commune de Béziers a salué cette «victoire définitive [...] face aux pseudo antiracistes».
Robert Ménard a, à son tour, salué cette «lourde défaite pour les associations dites "antiracistes"».
«Dans une classe de centre-ville de chez moi, 91% d'enfants musulmans. Évidemment que c'est un problème», avait-il alors lancé.
Un autre fait qui lui était incriminé datait du 1er septembre 2016, lorsqu’il avait publié sur Twitter un message évoquant «la preuve la plus éclatante du grand remplacement».
En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait, en avril 2017, condamné M. Ménard à 2.000 euros d'amende pour «provocation à la haine et la discrimination». Néanmoins, la cour d’appel de Paris avait infirmé ce jugement.
Sept associations, dont la Licra, le Mrap, la Ligue des droits de l'Homme, SOS racisme et la Maison des potes, se sont constituées partie civile afin de former un pourvoi. Selon le communiqué de la ville de Béziers, elles sont désormais condamnées à verser 5.000 euros de dommages-intérêts pour avoir accusé à tort Robert Ménard.