Le Pentagone évoque des «risques inacceptables» liés à l’acquisition des S-400 par la Turquie

Washington a jugé inadmissible l’acquisition des systèmes russes S-400 par la Turquie, car cet achat ne rentre pas dans le cadre des engagements au sein de l’Otan, ainsi que «crée des risques inacceptables» pour les États-Unis.
Sputnik

L’acquisition des systèmes de défense antiaérienne S-400 par la Turquie créera les risques inacceptables aux États-Unis, Washington espère qu'Ankara refusera ces systèmes, a déclaré Andrew Winternitz, l'adjoint par intérim du chef du Pentagone.

Trump aurait accepté la proposition de la Turquie sur les S-400 russes

«L'achat par la Turquie des systèmes de défense antiaérienne S-400 crée un risque inacceptable pour les États-Unis. Il n'y a aucune mesure qui peut atténuer nos inquiétudes par rapport à ce sujet», avance-t-il lors d’un forum de défense à Washington dédié à la politique de défense de l’Union européenne.

D'après lui, les États-Unis discutent constamment avec Ankara cette question. Il a ajouté que du point de vue états-unien, l'acquisition par la Turquie des systèmes S-400 «est incompatible avec les engagements dans le cadre de l'Otan».

Auparavant, Recep Tayyip Erdogan était revenu lors d’une conférence de presse à Istanbul sur le contrat avec la Russie, qui s’est engagée à fournir à Ankara des systèmes de défense antiaérienne S-400. Le Président turc a à plusieurs reprises proposé à Donald Trump de créer un groupe de travail sur les S-400. Ses demandes sont restées lettre morte.

Le Pentagone craint que l’achat par la Turquie de S-400 russes ait un effet dévastateur sur le F-35

Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, Ankara commencera à déployer les S-400 sur son territoire dès octobre 2019.

Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d'acheter des S-400.

Discuter