C’est un clash qui prend de plus en plus d'importance, en France et à l'international. Il s’agit du conflit d'intérêts entre le secret d’État sur des questions qu'il considère comme liées à la sécurité nationale et le rôle traditionnel des médias, consistant à demander des comptes au gouvernement, même dans les domaines liés à la sécurité nationale.
Ce mois-ci, des journalistes français ont été convoqués par la DGSI (Direction générale de la Sécurité Intérieure). En cause? Leur travail journalistique. Pendant ce temps, le ministère de la Justice des États-Unis a révélé 17 nouvelles accusations d'espionnage contre Julian Assange, éditeur de WikiLeaks, actuellement en prison en Grande-Bretagne et en attente d'une audience d'extradition.
31 Mai 2019, 12:30
Une condamnation pourrait servir à criminaliser des activités journalistiques normales dans les cas où ils traitent des informations relatives à la sécurité nationale.
Comment les journalistes peuvent-ils continuer à jouer leur rôle de contrôle sur certaines des fonctions les plus importantes du gouvernement, notamment celles qui pourraient envoyer ses citoyens à la guerre? William Julié, avocat spécialiste en droits de l’homme et droit d’extradition, se penche sur cette question brûlante d’actualité.