La NASA conçoit une arme dans le cas où un astéroïde foncerait sur la Terre

La Terre voit souvent passer près d’elle des astéroïdes. Ces derniers traversent généralement notre ciel incognito mais des collisions adviennent aussi. La NASA et l'ESA travaillent ainsi sur la mise au point d'une nouvelle arme de défense permettant de sauver la Terre de ces collisions. Mais où en est le projet à ce jour?
Sputnik

Un astéroïde baptisé 2019 KY viendra frôler notre planète mardi 4 juin. La NASA s’attend à ce que le corps céleste passe à une vitesse d'environ 22.284 km/h, son risque d'entrer en collision avec la Terre étant assez faible.

Cet événement se produit alors que le directeur de la NASA, Jim Bridenstine, venait de déclarer fin mai qu’un impact d’astéroïde sur Terre pouvait avoir lieu tous les 60 ans environ et que chaque personne vivant sur notre planète y assisterait au cours de sa vie.

Rien ne laisse à ce jour présager un scénario catastrophe pour les années à venir. La NASA et l'ESA (Agence spatiale européenne) travaillent pourtant sur la mise au point d'une nouvelle arme de défense permettant de sauver la Terre de ces collisions.

Un astéroïde et sa propre lune filmés en train de passer à proximité de la Terre (photos)
L’astéroïde de Tcheliabinsk a démontré que ce sujet ne devait pas être négligé par la science. Le 15 février 2013, un astéroïde de 20 mètres a explosé en entrant dans l'atmosphère, 23 kilomètres au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk. Les habitants ont ressenti la chaleur de l'explosion à 60 kilomètres à la ronde. Les vitres de milliers de bâtiments ont explosé. Un millier de personnes ont été blessées par des éclats.

Les détails du projet de la NASA et de l’ESA sont en cours d’élaboration, mais l’idée consiste à mettre en place un engin capable de frapper un astéroïde pour le dévier de sa trajectoire. Un premier test en conditions réelles est prévu pour 2022 sur l’astéroïde Didymos, a confirmé la NASA début mai.

L’agence spatiale a également indiqué dans un communiqué consacré à cette mission (DART) que «de nombreuses parties de l’engin avaient commencé à prendre forme» faisant passer le projet de la phase de la modélisation à celle de la simulation. La mission a par ailleurs approuvé la fabrication de plusieurs composants matériels de vol, en particulier des panneaux solaires de l’engin spatial ainsi que de l’électronique des systèmes radio et électrique.

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