Le gouvernement malaisien estime que l’enquête sur le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines en 2014 était trop politisée et veut des preuves solides montrant que la Russie est responsable de la tragédie, a annoncé jeudi 30 mai le Premier ministre Mahathir Mohamad cité par le Malay Mail.
«Ils accusent la Russie, mais où sont les preuves? Nous savons que le missile qui a abattu l'avion est un missile de type russe, mais il pourrait également être fabriqué en Ukraine», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Tokyo.
Il a souligné que «ce pourrait être par les rebelles en Ukraine» ou le «gouvernement ukrainien car ils ont également le même missile».
Il a également déclaré que la Malaisie devait participer à l’examen des boîtes noires, mais pour «certaines raisons» avait été exclue du processus.
«Nous ne savons pas pourquoi nous avons été exclus de l'examen, mais dès le début, nous constatons trop de politique et l'idée n'était pas de savoir comment cela s'est passé, mais d’être concentré sur le fait d'essayer de l'attribuer aux Russes. Ce n'est pas un type d'examen neutre», a déclaré M.Mohamad.
Un Boeing 777 de la Malaysia Airlines effectuant un vol d'Amsterdam à Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk où l'armée ukrainienne menait une opération contre les forces d'autodéfense de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Les 298 personnes se trouvant à bord de l'appareil ont péri dans le crash.
Bellingcat affirme qu'un système de missiles Bouk aurait été introduit dans le Donbass par des militaires russes et en aurait été évacué après le crash. Les spécialistes ont plusieurs fois qualifié la méthode d'enquête du groupe Bellingcat d'amateurisme et mis en doute ses conclusions.
La Russie a pour sa part démenti les hypothèses du JIT. Le consortium Almaz-Anteï, fabricant des missiles Bouk, a notamment présenté des calculs professionnels reposant sur les résultats de plusieurs expériences grandeur nature. Selon Almaz-Anteï, le Boeing a été touché par un missile qui n'est plus utilisé en Russie, mais équipe toujours l'armée ukrainienne.