«Direction Paris!» ou «Fixiki»: road movie ou film d'animation, faites le choix!

Entre road movies et films d'animation, la palette des productions de Blitz Films est variée. À l'issue du 72e Festival de Cannes, Sputnik France vous présente les deux films qui devraient le plus intéresser le spectateur français, de 7 à 77 ans.
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Lors du 72e Festival de Cannes, le Pavillon russe était un lieu de rencontre entre producteurs, distributeurs et journalistes. Une journée a été consacrée à la présentation des nouveaux projets de la compagnie Blitz Films, dont plusieurs films conviennent bien au spectateur ouest-européen.
Les producteurs Mikhaïl Makharadze et Alexandre Jijnevski ont présenté quatre films —deux fictions «Direction Paris!», de Serguei Sarkissov et «Show me what you got», de Svetlana Cvetko, ainsi qu'un film d'animation, «Les Fixiki contre les crabots» et un documentaire sur Charles Aznavour «Charles. Un regard spécial», composé des prises de vue effectuées par Aznavour lui-même.

La compagnie Blitz Films a présenté ses nouveaux films au Pavillon russe à Cannes

Les Fixiki, drôles de mini créatures qui habitent dans vos gadgets

Les dessins animés russes se font de plus en plus connaître en Europe. Après «Macha et l'ours» qu'adorent les enfants italiens, par exemple, c'est au tour du dessin animé «Fixiki» de gagner les cœurs. Il y a deux ans ce film d'animation a été inclus dans le programme de Discovery Éducation, leader mondial de l'éducation digitale.

Les Fixiki (ou «Fixies» dans leur déclinaison anglo-saxonne) sont de petits personnages bienveillants qui vivent dans des appareils électroniques et prennent soin des gadgets technologiques. Les Fixiki évitent les hommes et il n'y a que quelques chanceux dans le monde qui ont réussi à se lier d'amitié avec eux! Mais chaque fois que ces personnages refont surface, c'est pour raconter aux enfants les principes du fonctionnement de plusieurs appareils électroniques dans une forme ludique et coloriée.

Le nombre cumulé de vues de la série #Fixikis sur son canal officiel YouTube est de 4,5 milliards. Le canal YouTube officiel de Fixiki existe en russe depuis mars 2011.

À Cannes, les producteurs de Blitz Films ont présenté un nouvel épisode de ce film d'animation: «Les Fixikis contre les crabots», prévu en salles russes 26 décembre 2019. L'action se déroule toujours à l'école des Fixiki, qui est installée dans le laboratoire du professeur Tchudakov (Professeur Hurlu-Berlu) et seuls le jeune DimDimych et sa camarade d'école Katya les ont rencontrés. Mais un jour, de nouvelles créatures insaisissables apparaissent. Ils espionnent les Fixiki et menacent de révéler leurs secrets. Qui sont ces étranges robots-crabots, que cherchent-ils et qui est le méchant qui les manipule? Au début, les Fixiki et leurs amis ne pouvaient même pas imaginer dans quel tourbillon d'aventures les entraînera cette histoire! Ils seront même obligés d'appeler au secours les Top-Fixikis, Mega et Alta!

«Dans cet épisode, de nouveaux héros sont apparus, le sujet est plus captivant, ce qui nous a permis d'élargir notre auditoire, détaille le producteur Alexandre Jijnevski, c'est un dessin animé qu'on peut voir en famille grâce aux scénaristes Gueorgui Vassiliev, Evgueni Antropov et toute leur équipe.»

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Ce film de 85 minutes, coproduit par les compagnies Aeroplan et Blitz Film, avec le soutien de la Fondation du cinéma russe, doit sortir en Russie en décembre prochain, mais l'équipe compte simultanément conquérir le marché européen.

«Nous comptons sur la distribution à l'international et avons en projet de proposer en France ce film qu'on peut qualifier d'"éducatif", précise a Sputnik le producteur Alexandre Jijnevski, puisqu'il donne de bons conseils aux enfants sur ce qu'on doit ou ne doit pas faire.»

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L'équipe du film est bien certaine qu'avec «Les Fixikis», ils vont «occuper —sinon créer- une niche du cinéma d'animation ludique et éducatif.»

«Je ne connais aucune autre série de ce type, explique à Sputnik le producteur Mikhaïl Makharadze. L'enseignement des disciplines techniques est en ce moment en perte de vitesse, bien qu'il soit bien payé. "Les Fixiki", c'est un dessin animé sur le thème de l'ingénierie et je crois qu'il est très utile pour les enfants, cela leur ouvre de nouveaux horizons. C'est un film qui développe le sens de la logique.»

«Direction Paris!» («Na Parij!»), un road movie euphorique et tragique

Le long métrage «Direction Paris!», première œuvre du producteur général de Blitz Films, Sergei Sarkissov, en tant que réalisateur, est basé sur des événements réels, racontés par Alexandre Miliukov, chevalier de l'ordre des Héros de l'Union soviétique. Au centre du film, l'histoire d'officiers soviétiques qui, à la fin de la Seconde guerre mondiale, euphoriques face à la paix qui reprend le dessus aux premiers jours de mai 1945, décident de célébrer la victoire à Paris. Les frères d'armes ont marché pendant quatre longues années sur les routes éprouvantes de la guerre, jusqu'à Berlin, et se lancent tête la première et sans trop réfléchir aux conséquences dans une nouvelle vie pleine d'aventures amoureuses et passionnantes dans la ville de tous les rêves, à Paris. Mais ils déchantent vite dans la ville réelle…

«Direction Paris!» est une histoire d'officiers soviétiques qui ont décidé de célébrer la victoire du 1945 à Paris.

Le film a été passablement critiqué en Russie, en allant jusqu'à le traiter de «film le plus inapproprié sur le jour de la victoire», l'un des reproches étant que la Grande Guerre patriotique, comme les Russes appellent la Seconde Guerre mondiale, est traitée avec trop de légèreté.
Mais pourquoi les officiers tankistes partent-ils précisément à Paris? «Tout simplement parce que Paris était la ville la plus proche!» s'exclame Serguei Sarkissov, en racontant un épisode quand un des fonctionnaires du ministère russe lui a demandé un jour pourquoi on boit et on rit tant dans le film.

«C'est quand même le jour de la grande victoire, les gens sont heureux, explique Serguei Sarkissov. Je suis certain que c'est un bon film. Je n'aime pas de films dépressifs. C'est une position qui peut être critiquable, mais c'est ce qui m'intéresse. Je crois qu'en sortant de la salle, un spectateur doit avoir envie de vivre, de créer, d'aimer.»

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Les producteurs insistent: ils voulaient montrer comment «le sentiment d'euphorie provoquait une certaine folie chez les gens, qui n'était alimentée que par une énergie positive».

Sputnik France est partenaire média du Pavillon russe du Festival de Cannes.

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