L'Algérie cherche à accroître ses exportations de gaz vers les marchés asiatiques, mais la demande domestique et l'absence de progrès dans la réalisation de nouveaux projets risquent de compromettre ces objectifs, selon le cabinet d'analyse de données londonien GlobalData, a fait savoir le site spécialisé dans l'industrie énergétique OilandGasMiddleEast.
«Pour tenter de stimuler l'offre domestique, l'Algérie prévoit de revoir la législation régissant son secteur des hydrocarbures. Les conditions fiscales actuelles du pays sont relativement peu attrayantes, mais la loi révisée sur les hydrocarbures devrait alléger le fardeau administratif des investisseurs et introduire des incitations fiscales pour promouvoir les investissements dans l'exploration et le développement de projets», a expliqué Toya Latham, analyste du secteur pétrolier et gazier pour GlobalData.
«En plus de cette incertitude législative, l'instabilité politique menace d'entraver l'avancement des réformes. À la suite de la récente démission du Président [algérien, ndlr], il se peut que la promulgation de la nouvelle loi soit ralentie, ce qui risquerait de contrecarrer les ambitions du pays d'augmenter, voire seulement de maintenir les niveaux d'exportation», a ajouté Toya Latham.
La réalisation d'un certain nombre de projets pourrait augmenter la production au cours des prochaines années et améliorer ainsi le potentiel d'exportation du pays, mais de nouveaux investissements seront nécessaires à plus long terme, conclut OilandGasMiddleEast.
Le site d'information Tout sur l'Algérie (TSA) a constaté pour sa part que le pétrole était reparti à la baisse jeudi 23 mai. Le Brent, référence pour le pétrole algérien, a chuté de 4,10% à 67,90 dollars. Il est à son plus bas niveau depuis deux mois. Les cours pâtissent de la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine, constate le site.