La Grèce est entrée dans la zone euro suite à une falsification de statistiques, selon Juncker

En 2001, la Grèce avait fourni à Eurostat de fausses données sur ses indicateurs économiques ce qui lui avait ouvert la voie de la zone euro, a déclaré Jean-Claude Juncker dans une interview à Bild publiée vendredi 24 mai.
Sputnik

La Grèce a livré à Eurostat des données falsifiées sur ses indicateurs économiques grâce à quoi elle a pu adhérer à la zone euro, a signalé le président de la Commission européenne dans une interview que le quotidien allemand Bild a publié ce vendredi 24 mai.

«Une union monétaire doit être plus sécurisée qu’un mariage, sinon personne ne lui fera confiance. C’est pourquoi, avant de faire adhérer un pays à la zone euro, il faut tout vérifier d’une manière plus minutieuse qu’avant. C’est qu’en 2001 la Grèce est devenue membre de la zone euro après avoir falsifié des statistiques», a-t-il signalé.

«Non, la crise en Grèce n’a pas été un accident, c’est l’euro qui en est responsable»
«Je regrette encore aujourd’hui qu’à l’époque où j’étais ministre des Finances [du Luxembourg, entre 1989 et 2009, ndlr], je me sois opposé au recours à des institutions statistiques européennes indépendantes pour apprécier les données livrées par des États. Maintenant nous avons tout changé, maintenant Eurostat peut tout vérifier dans tout pays. L’Europe est en mesure d’apprendre de ses erreurs», a ajouté M.Juncker.

La Grèce a été prise en flagrant délit de falsification des statistiques sur sa dette publique plus tard ce qui a provoqué une crise de la dette souveraine de la zone euro en 2010-2014. Début 2010, la Commission européenne a établi que les autorités grecques avaient falsifié les statistiques financières de l’année 2009. Au lieu des 6% annoncés, le déficit budgétaire grec était en réalité de 12,7% du PIB. La crise qui avait suivi a failli conduire à la dislocation de la zone euro.

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