La Grèce a livré à Eurostat des données falsifiées sur ses indicateurs économiques grâce à quoi elle a pu adhérer à la zone euro, a signalé le président de la Commission européenne dans une interview que le quotidien allemand Bild a publié ce vendredi 24 mai.
«Une union monétaire doit être plus sécurisée qu’un mariage, sinon personne ne lui fera confiance. C’est pourquoi, avant de faire adhérer un pays à la zone euro, il faut tout vérifier d’une manière plus minutieuse qu’avant. C’est qu’en 2001 la Grèce est devenue membre de la zone euro après avoir falsifié des statistiques», a-t-il signalé.
La Grèce a été prise en flagrant délit de falsification des statistiques sur sa dette publique plus tard ce qui a provoqué une crise de la dette souveraine de la zone euro en 2010-2014. Début 2010, la Commission européenne a établi que les autorités grecques avaient falsifié les statistiques financières de l’année 2009. Au lieu des 6% annoncés, le déficit budgétaire grec était en réalité de 12,7% du PIB. La crise qui avait suivi a failli conduire à la dislocation de la zone euro.