Tout est parti d'un article publié le 17 avril dans lequel les auteurs Ivan Safronov et Maxim Ivanov affirmaient que le Président russe envisageait de remplacer Valentina Matvienko à la tête du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) par le directeur du Service des renseignements extérieurs, Sergueï Narychkine. Ces suppositions ont été ensuite officiellement démenties, notamment par le service de presse du Service des renseignements.
Le porte-parole de l'homme d'affaires a alors déclaré au journal Vedomosti que le propriétaire du média «ne [s'ingérait] pas dans la politique rédactionnelle et ne [prenait] pas de décisions pour renvoyer ou embaucher des journalistes». «Alicher Ousmanov a appris la démission des collaborateurs de Kommersant dans la presse», a précisé son représentant.
Le directeur général et rédacteur en chef de la publication, Vladimir Jelonkine, a expliqué la décision de se séparer d'Ivan Safronov et de Maxim Ivanov par la violation des normes rédactionnelles dans la préparation de la note concernant Valentina Matvienko, sans autres précisions.
Actuellement, les journalistes qui ont présenté leur démission dans un geste de solidarité sont en train d'être licenciés.
Valentina Matvienko a commenté également l'affaire, rejetant tout rôle dans le renvoi des journalistes.
«Je n'ai jamais poursuivi personne, je n'ai pas cette habitude. Je n'ai jamais appelé personne, je n'ai pas utilisé la pression sur la presse, ils le savent dans la communauté des journalistes, les dirigeants des médias le savent, ils peuvent le confirmer. Ce n'est pas mon style, cela n'a pas de sens, c'est inutile, seules les personnes hystériques se comportent ainsi et prennent un téléphone pour appeler», a-t-elle déclaré mercredi 22 mai aux journalistes.