Ces deux dernières semaines, la ville d’Ekaterinbourg, dans l’Oural, a attiré l’attention des médias russes et internationaux à cause du projet de construction d’une cathédrale orthodoxe, porté par deux locaux d’influence, qui a provoqué la mobilisation de nombreuses personnes défendant leur espace public.
Les rassemblements se sont tenus dans le calme dans un premier temps, les forces de l’ordre tentant de persuader les manifestants de quitter les lieux avec un mégaphone. Toutefois, la situation s’est tendue à mesure que les rassemblements attiraient de plus en plus de personnes et que les manifestants proconstruction et anticonstruction s’opposaient.
Les forces de l'ordre ont dû procéder à des interpellations, parfois musclées, pour cause de trouble à l'ordre public. En outre, des clôtures ont été installées autour du parc.
En marge du Forum des médias indépendants régionaux et locaux qui s’est tenu à Sotchi, le Président Poutine a proposé de lancer un sondage local concernant l’avenir de cette cathédrale.
«S’il s’agit vraiment de l’opinion des habitants, et pas des faux militants qui sont venus pour se faire de la publicité, il est nécessaire de la prendre en compte», a déclaré le chef de l’État, soulignant que le but d'une cathédrale était de réunir la population et non de la diviser.
Le 20 mai, l’administration municipale a annoncé vouloir collecter des propositions de citoyens concernant des sites possibles pour la construction. Le 21 mai, les constructeurs ont retiré la clôture autour du parc.
«Ce conflit est terminé, il est clos», a écrit le gouverneur de la région sur Instagram. Il a également déclaré que la construction dans le parc était désormais exclue.
Le Kremlin n'interférera pas dans le conflit en cours sur l'éventuelle construction d'une nouvelle cathédrale à Ekaterinbourg et laissera les autorités locales régler les différends sur la base des résultats du sondage organisé sur la question, a déclaré le porte-parole du Président, Dmitri Peskov.
«Le sondage a montré ce qu'il a montré. Nous ne pouvons pas intervenir dans la manière dont les futures décisions seront prises. Néanmoins, convenons que c'est la prérogative des autorités régionales et municipales», a-t-il commenté.