Le vice-chancelier autrichien annonce sa démission après une vidéo scandale

Heinz-Christian Strache a annoncé samedi 18 mai sa démission des postes de vice-chancelier autrichien et de président du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ). Il est visé dans un scandale à cause d’une vidéo publiée le 17 mai par les médias allemands Der Spiegel et Süddeutsche Zeitung.
Sputnik

Lors d'une conférence de presse samedi 18 mai à Vienne, le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache a déclaré qu'il avait décidé de quitter ses fonctions. Plus tôt dans la journée, M.Strache, qui préside le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), avait rencontré le chancelier autrichien Sebastian Kurz après la publication par les médias allemands Der Spiegel et Süddeutsche Zeitung d'une vidéo compromettante.

«J'ai remis au chancelier Sebastian Kurz ma démission des fonctions de vice-chancelier et il l'a acceptée», a annoncé M.Strache.

Le vice-chancelier autrichien visé dans un scandale à cause d’une vidéo compromettante
Il a aussi déclaré qu'il quittera son poste de président du FPÖ. Dimanche 19 mai, il entend passer ses pouvoirs au sein du parti au ministre des Transports Norbert Hofer.

Il a reconnu avoir commis «une erreur», en précisant ne pas vouloir «fournir un prétexte pour affaiblir la coalition» formée en décembre 2017.

Il assure toutefois que la femme en question est citoyenne lettonne et non russe.

«La supposée citoyenne lettone de l'Union européenne a déclaré qu'elle souhaitait déménager avec sa fille à Vienne, s'installer en Autriche et investir. Elle voulait me rencontrer par le biais d'une connaissance allemande», a-t-il encore déclaré.

Le 17 mai, le magazine allemand Der Spiegel et le journal Süddeutsche Zeitung ont rendu publique une vidéo prise secrètement à Ibiza avant les élections législatives autrichiennes de 2017 et montrant M.Strache discuter avec une femme blonde. D'après ces médias, il s'agit de la supposée nièce d'un oligarque russe à qui il a proposé des contrats gouvernementaux en échange d'un soutien financier à son propre parti en vue des élections. Leur rencontre aurait duré environ six heures. Der Spiegel estime que l'homme politique autrichien aurait pu tomber dans un «piège».

Le secrétaire général du ministère autrichien de la Justice a déclaré au quotidien Kurier que ces enregistrements seront analysés par le parquet général du pays.

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