À l’approche des élections européennes prévues le 26 mai, le vice-président du Conseil des ministres italien et leader de la Ligue Matteo Salvini, qui avait annoncé par le passé le projet de créer une Alliance des souverainistes en vue du scrutin, a été rejoint le 18 mai à Milan par une série de leaders souverainistes du Vieux continent, dont la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, le porte-parole du parti allemand Alternative pour l'Allemagne (AfD) Jörg Meuthen, et le leader du Parti pour la liberté (PVV, Pays-Bas) Geert Wilders.
Sputnik: Monsieur le ministre, l’agriculture italienne a surtout été affectée par les sanctions européennes et non moins par les contre-sanctions russes. Envisagez-vous de les lever?
Matteo Salvini: Oui, j’ai déjà dit à plusieurs reprises qu’elles devaient être levées.
Sputnik: Mais le temps passe et les fermiers subissent des pertes. Si vous obteniez un score important lors des élections au Parlement européen, au moins 30%, pourriez-vous changer l’Europe, vous-même ou avec l’aide d’États souverains dont les représentants sont aujourd’hui présents? Certains d’entre eux souffrent des sanctions au moins autant que l’Italie et voudraient les annuler.
Matteo Salvini: Oui, mais d’abord il faut que les élections se tiennent et ensuite, nous agirons en fonction des résultats obtenus.
Sputnik: Vous avez eu l’occasion d’aborder la situation avec les autres souverainistes avant le meeting?
Matteo Salvini: Pour moi, le vendredi soir et le samedi matin c’est sacré, pour cela que je les passe avec mes enfants.
Sputnik: Considérez-vous que les frontières européennes doivent être fermées?
Matteo Salvini: Sans nul doute, il faut enregistrer toutes les arrivées et pas seulement par la mer, car le flux le plus préoccupant provient des Balkans.
Sputnik: Pourriez-vous commenter votre déclaration: «Il faut revenir à la Communauté européenne»?
Début avril dernier, Matteo Salvini avait annoncé son projet de créer une Alliance des souverainistes en vue des élections européennes. Il avait alors expliqué que l’objectif était de gagner le scrutin et de «changer l’Europe». Il a alors expliqué que conjointement avec des mouvements qui sont devenus une alternative à ceux qui ont commandé l'Europe ces dernières décennies, ils travaillaient pour ériger le travail, la famille, la sécurité, la protection de l'environnement, l'avenir des jeunes en priorités. «Notre famille cherche à s'élargir», avait-il alors indiqué.