La Lune a perdu 50 m de circonférence en quelques centaines de millions d’années, et ce processus de rétrécissement est accompagné de séismes qui transforment la surface lunaire, a annoncé le 13 mai l’agence spatiale américaine (NASA).
«Vous avez entendu parler de tremblements de terre. Mais qu'en est-il des tremblements de lune? Comme un grain de raisin qui se dessèche, la Lune se rétrécit à mesure que son intérieur se refroidit, ce qui provoque la formation de rides ou de failles sur sa surface fragile. Quand le stress s’accumule, cela entraîne des tremblements» qui créent des falaises de quelques dizaines de mètres de haut et de plusieurs kilomètres de long, a indiqué la NASA.
Les épicentres de huit séismes peu profonds se trouvaient à moins de 30 km de failles et la modélisation effectuée par l'équipe a montré qu'il s'agissait de la distance à laquelle on pouvait s’attendre à de fortes secousses capables de former des falaises.
«Notre analyse fournit la première preuve que le processus est toujours en cours et qu’il peut provoquer des séismes, alors que la Lune continue de se refroidir et de rétrécir progressivement. Certaines de ces secousses peuvent être assez fortes, allant jusqu’à 5.0 sur l'échelle de Richter», a indiqué Thomas Watters, chercheur du National Air and Space Museum de la Smithsonian Institution de Washington, qui a dirigé l’étude parue dans la revue Nature Geoscience.
La Lune n’est pas le seul astre de notre système solaire à rétrécir avec l’âge. Mercure présente d’énormes failles -jusqu’à 1.000 km de long et plus de 3 km de haut- qui sont nettement plus grandes que celles visibles sur la Lune, ce qui indique que cette planète a rétréci beaucoup plus que la Lune, a ajouté la NASA.