Boualem Sansal: «La moitié de l’argent détenu par les Algériens se trouve en France»

Trois mois après le début de la contestation, où se dirige l’Algérie? Une période de transition, où le peuple va pouvoir gouverner en démocratie ou au contraire un autoritarisme militaire, voire islamiste? Pour répondre à toutes ces questions, Désalliances a reçu l’écrivain et opposant historique du pouvoir, Boualem Sansal.
Sputnik

Le peuple est dans la rue et gronde depuis bientôt trois mois en Algérie. Si ces millions de manifestants ont obtenu quelques victoires, symbolisées notamment par la démission d’Abdelaziz Bouteflika, leurs désirs de changements profonds, de changement de système, peinent à se réaliser.

L’Algérie est-elle plus que jamais à la croisée des chemins? Se dirige-t-on vers un scénario à l’égyptienne, où l’armée va conserver le pouvoir? Le hirak (mouvement contestataire qui s’est formé en février dernier) va-t-il pouvoir s’organiser et écrire des propositions concrètes pour la transition politique? Et qu’en est-il du pouvoir réel des islamistes? Autant de questions posées à l’écrivain Boualem Sansal, qui réside à Boumerdès en Algérie. Mais si le public connaît cet intellectuel grâce à sa plume, le nom Boualem Sansal résonne aussi comme celui d’un opposant historique au pouvoir algérien.

Pas tendre avec l’armée et son représentant actuel Gaïd Salah, qu’il traite «d’ignare et d’ignorant», Boualem Sansal s’interroge aussi sur la capacité du hirak à proposer un nouveau modèle, une nouvelle Constitution.

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