La police US «fait irruption» dans l’ambassade du Venezuela pour arrêter les militants soutenant Maduro

La police des États-Unis a «fait irruption» jeudi 16 mai dans l’ambassade du Venezuela à Washington, DC, pour arrêter les militants soutenant le Président Nicolas Maduro, a annoncé l'une d'entre eux.
Sputnik

Les forces de police américaines se sont introduites dans l’ambassade du Venezuela à Washington, DC, afin d’interpeller un groupe de militants qui veillaient à ce que les autorités américaines ne s’emparent pas de l’ambassade par la force, a indiqué la co-fondatrice de l’organisation pour les droits de l’homme CODEPINK, Medea Benjamin.

«La police est en train de faire irruption dans l’ambassade du Venezuela afin d’arrêter illégalement le collectif de protection de l’ambassade [Embassy Protection Collective], en violant la convention de Vienne et au mépris du droit international», a-t-elle dénoncé sur Twitter.

Une autre membre de CODEPINK, Ariel Gold, a confirmé ces informations.

Quatre personnes qui restaient dans le bâtiment de la mission diplomatique ont été interpellées comme membres du collectif, a ajouté par la suite Medea Benjami, qualifiant ces actions de la police d'«honteuses».

​Le périmètre a été bouclé, un dispositif policier renforcé est resté en place toute la matinée, a constaté l'une des journalistes du Washington Post.

Le Président vénézuélien avait auparavant mis en garde contre une possible tentative des autorités américaines de se saisir de l’ambassade. Les militants de l'Embassy Protection Collective vivaient dans l’ambassade depuis le 24 avril, à la suite de l’invitation de diplomates vénézuéliens, avec pour objectif d’empêcher les États-Unis et l’opposition vénézuélienne de s’en emparer.

Washington ordonne la «suspension immédiate» du trafic aérien entre les USA et le Venezuela
Le Venezuela est en proie à des manifestations depuis plusieurs mois, confronté à une grave crise économique assortie de tensions politiques. Le 30 avril, l'opposant Juan Guaido, reconnu comme «Président par intérim» par une cinquantaine de pays dont les États-Unis, est intervenu devant ses partisans rassemblés à l'extérieur de la base aérienne de La Carlota, annonçant le début de la «fin définitive de l'usurpation» et appelant à rejoindre les manifestants dans leur lutte contre le gouvernement en place.

Nicolas Maduro a ensuite annoncé l'échec du coup d'État et a fait savoir qu'il avait ordonné d'ouvrir une enquête sur cette tentative et que plusieurs putschistes présumés étaient déjà interrogés. Il a ajouté que tous ceux qui avaient pris les armes pour renverser le pouvoir seraient retrouvés et jugés. 

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