Les USA rejettent la lutte contre les contenus terroristes en ligne au nom de la liberté d’expression

Les États-Unis ont refusé de se joindre au programme international initié par la France et la Nouvelle-Zélande, l’Appel de Christchurch, visant à lutter contre le contenu en ligne à caractère terroriste. La Maison-Blanche a motivé son refus par la nécessité de sauvegarder la liberté d’expression.
Sputnik

Washington soutient les objectifs de l’Appel de Christchurch mais «n’est pas disposé à s’y joindre», a déclaré la Maison-Blanche le 15 mai, justifiant son refus par la revendication de la liberté d’expression.

«Nous continuons d'être proactifs dans nos efforts pour lutter contre le contenu terroriste en ligne, tout en continuant de respecter la liberté d'expression et la liberté de la presse», apprend-on de la déclaration faite par la Maison-Blanche.

Conférence de presse de Macron et de la Première ministre néo-zélandaise au sujet du terrorisme en ligne
L’Appel de Christchurch est un engagement volontaire des gouvernements et des entreprises du secteur de la technologie d’améliorer leurs efforts pour lutter contre le contenu en ligne à caractère terroriste.

Le Président Macron et la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, auteure de cette initiative, ont organisé une conférence à l’occasion du lancement de l’Appel, le 15 mai.

L'Australie, l'Allemagne, l'Inde et la Suède ont déjà soutenu l’appel, ainsi que des géants de la technologie tels que Facebook, Amazon, Google, Twitter et Microsoft.

L’Appel de Christchurch a été promu par Mme Ardern après que les tirs dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui ont fait le 15 mars une cinquantaine de morts et autant de blessés. La police a désamorcé plusieurs explosifs artisanaux découverts dans des véhicules garés à proximité. L'auteur présumé d'au moins l'une de ces fusillades, l'Australien Brenton Tarrant, 28 ans, a été inculpé de meurtres.

Discuter