Dans un point presse, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'Onu a demandé à la Tunisie de «relâcher immédiatement» Moncef Kartas, expert des Nations unies pour la Libye, détenu dans le pays depuis le 26 mars dernier, et d'abandonner «toutes les accusations» contre lui.
«Après un examen attentif des documents, l'organisation a officiellement informé le gouvernement tunisien du maintien des immunités dont jouissait M.Moncef Kartas dans le cadre de la procédure judiciaire engagée à son encontre en Tunisie», a déclaré M.Dujarric. L'Onu «a demandé la libération immédiate de M.Kartas ainsi que l'abandon de toutes les charges retenues contre lui», a-t-il ajouté.
Sans citer les charges retenues contre l'expert onusien, Stéphane Dujarric a affirmé que «l'Organisation reste très préoccupée par le maintien en détention de M.Moncef Kartas et par les poursuites engagées contre lui par les autorités tunisiennes». «Ce qui constitue une violation des privilèges et immunités accordés à M. Kartas dans l'intérêt des Nations unies», a-t-il poursuivi, soulignant que l'Onu «demande au gouvernement tunisien de libérer M. Kartas immédiatement».
Dans le même sens, le ministère avait affirmé avoir saisi des documents et du matériel électronique renseignant sur la nature de l'activité M.Kartas et de la personne qui l'accompagnait. «Cette arrestation a permis de saisir, […] des documents confidentiels contenant des renseignements et des données sensibles touchant à la sécurité nationale, ainsi que des équipements d'interception, et de brouillage de communications et du matériel servant au balayage radio», précisait la note.
Par ailleurs, le ministère avait annoncé que «les investigations concernant ce dossier continuent en coordination avec les autorités judiciaires compétentes».