Les tensions américano-iraniennes sont montées d'un cran suite à la décision des États-Unis de reconnaître les Gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste. Le Conseil suprême iranien de sécurité nationale a à son tour qualifié le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) d'organisation terroriste et les États-Unis d'«État sponsor du terrorisme». Les États-Unis ont par la suite déployé au Moyen-Orient un navire de guerre transportant des véhicules, notamment amphibies, et d'une batterie de missiles Patriot, ainsi qu'un porte-avions.
«Il est impossible qu'une guerre totale se déclenche dans la région», a-t-il déclaré. «Personne ne peut imaginer qu'une guerre de ce type puisse avoir lieu dans le golfe Persique, en particulier entre les États-Unis et la République islamique iranienne, et tous les autres pays de la région», a-t-il ajouté.
Expliquant les raisons de cette escalade entre les Américains et les Iraniens, l'expert a précisé que «la situation est extrêmement complexe car nous sommes au seuil des élections présidentielles américaines». «Ainsi, rappelons que, durant sa première campagne présidentielle, Donald Trump s'était entendu d'une manière tacite avec les néoconservateurs pour arriver au pouvoir. Mais après son élection, il a tenté de s'en défaire et, à cet effet, il a subit de leur part des pressions et des menaces de destitution», a-t-il expliqué.
Selon Pierre Azar, Donald Trump est aidé dans ce jeu de diversion géopolitique par Israël. «Ceux qui assurent un contrepoids au Président Trump contre les néoconservateurs sont les Israéliens via son gendre Jared Kushner qui est en étroite liaison avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou». «Israël tire son épingle de ce jeu géopolitique en sabotant l'accord nucléaire avec l'Iran, mais en même temps en prolongeant à l'infini les négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire», a-t-il ajouté.
Pour lui, «cette attitude est vitale pour Tel Aviv, car il a peur que les États-Unis s'en prennent à sa puissance nucléaire militaire si le problème du programme nucléaire iranien venait à être réglé». «Dans ce sens, je rappelle que l'une des raisons pour laquelle le Président John Kennedy a été assassiné est justement la question du programme nucléaire militaire israélien», a-t-il lancé, précisant que «je ne dis pas que c'est Israël qui a tué Kennedy».