Des sanctions contre les touristes «irresponsables» doivent-elles être prises?

Suite à la mort de deux membres des forces spéciales ayant libéré des otages au Burkina Faso, l’eurodéputé LR Brice Hortefeux a proposé d’imposer des travaux d’intérêt général pour «mettre fin à l’irresponsabilité» de certains touristes.
Sputnik

À la suite de l’hommage national rendu aux deux soldats, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, morts au Burkina Faso en sauvant deux otages français, l’eurodéputé Les Républicains (LR) Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a appelé à imposer des sanctions aux «touristes irresponsables», dans une interview sur LCI.

L'attaque d'une église au Burkina, «symbole de la haine et de l'aveuglement religieux»
«Il faut mettre fin à cette irresponsabilité de certains, ce n’est pas la même chose d’être pris en otage lorsqu’on effectue une mission humanitaire, une mission militaire, que d’être pris en otage quand c’est simplement à l’occasion d’une visite touristique », a-t-il condamné.

«S’il y en a vraiment qui veulent prendre des risques, qui trouvent leur épanouissement en ayant un peu d’adrénaline, il faut qu’ils signent une décharge», a souligné le numéro cinq sur la liste LR pour les européennes. Il a en outre demandé une «loi, un texte, un décret» là-dessus.

L’hommage national aux deux militaires français tués au Burkina Faso sur le pont Alexandre-III (vidéo)
«On peut très bien considérer que ceux qui ont bénéficié de la solidarité malheureusement dans des conditions dramatiques pourraient assumer des travaux d’intérêts généraux en contrepartie», a estimé l’élu, appelant aussi à «mettre en garde les agences de voyages, la plupart d’entre elles d’ailleurs le font».

«Le principe, c'est que quand il y a nos compatriotes qui sont en danger, qui sont pris en otage, il faut bien sûr tout mettre en œuvre pour venir les secourir et les libérer», a cependant concédé M.Hortefeux.

Les deux touristes, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, ont été enlevés alors qu’ils se trouvaient dans une zone déconseillée par le ministère français des Affaires étrangères, dans le nord du Bénin.

Discuter