Mercredi 15 mai, la Chine a averti le côté français suite à l'octroi de l'asile politique à Grace Meng, la femme de l'ex-patron chinois d'Interpol, Meng Hongwei, poursuivi en Chine pour corruption.
«Si la femme de Meng Hongwei déposait une demande d'asile politique en France, cela constituerait un abus total de la procédure française», a dit aux journalistes Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
M.Shuang a également souligné que l’affaire de M. Hongwei n’était pas en rapport avec des «questions politiques», contrairement aux propos de son épouse.
«Je peux vous dire que Meng Hongwei est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin», a-t-il poursuivi.
«Nous espérons que dans cette affaire, la Chine et la France pourront agir de concert conformément à la loi sur la base d'une bonne coopération», a-t-il conclu.
L'épouse et les enfants de l'ancien responsable ont obtenu le 2 mai l'asile politique en France, a annoncé le 13 mai à l'AFP l'avocat de la famille, Emmanuel Marsigny.
Restée en France après l’arrestation de son mari, Grace Meng avait auparavant exprimé sa peur d’être kidnappée.
D’après Radio France et Libération, en janvier, Mme Meng a fait une demande d'asile en France après une «tentative de kidnapping».
Meng Hongwei, ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique et président d'Interpol, a disparu fin septembre à son retour au pays. Le 7 octobre, il a démissionné de son poste par courrier, après que Pékin a annoncé qu'il faisait l'objet d'une enquête, notamment pour avoir «accepté des pots-de-vin».