Le diocèse de Versailles a annoncé le 10 mai dans un communiqué que le prêtre Laurent Thuillier avait été mis en examen le jour même «pour viol sur personne majeure, agression sexuelle sur mineure, harcèlement moral et sollicitation sexuelle envers une mineure de moins de 15 ans».
La plainte d’une fidèle, pour elle-même et pour sa fille de 13 ans, avait été déposée en décembre 2016 et a entraîné l’ouverture d’une enquête.
Il est désormais interdit à Laurent Thuillier d’entrer en contact avec la plaignante, sa famille et ses proches, d’exercer son ministère de manière publique, en France et à l’étranger. Il s’est vu retirer ses pouvoirs de confesser et il est obligé de suivre un accompagnement spirituel et psychologique, a ajouté le communiqué du diocèse de Versailles.
Bien qu’il «conteste farouchement les faits qui lui sont reprochés», comme l’a précisé son avocat, la justice possède plus de 250 courriels et 2.500 SMS adressés à la mère voire à l'adolescente et parfois assortis de menaces voilées, précise l’AFP.
Soutenant les victimes d’abus sexuels de la part de membres de l’institution catholique, l’association trouve regrettable que les victimes aient appris les faits par le biais du diocèse qui «n’a guère montré auparavant de considération pour lesdites victimes malgré leurs alertes répétées et leurs demandes de soutien».