Commentant les images satellites publiées par le portail Defence Blog et montrant notamment des objets qui ressemblent aux éléments du système soviétique S-300 déployé sur un site militaire américain, l'expert Igor Korotchenko a expliqué de quelle façon le Pentagone aurait pu les obtenir.
«Il est probable que des S-300 aient été transmis aux États-Unis par l'Ukraine. Il est connu de tous que dans le cadre d'un programme secret de coopération entre les défenses des deux pays, sous la présidence de Petro Porochenko, l'Ukraine a permis aux militaires américains d'accéder aux matériels militaires soviétiques dont des S-300. Il est probable que, dans le cadre de cet accord, un contrat ait été conclu sur la livraison aux États-Unis d'ancien système soviétique de DCA S-300 pour que les effectifs de l'US Air Force puisse en prendre connaissance et développer des méthodes de résistance à de pareils systèmes», a-t-il indiqué.
D'ailleurs, l'expert a souligné que les S-300, créés dans les années 1980, ne pouvaient apporter aucune connaissance utile à l'heure actuelle.
«Les systèmes contemporains S-400 n'ont rien à voir avec les S-300 sauf la lettre S, c'est pourquoi des connaissances sur les S-300 ne permettront pas aux États-Unis de s'opposer à nos [de la Russie, ndlr] Triumph [S-400, ndlr]», a assuré l'expert.
Le S-300 Favorit est opérationnel dans l'armée russe depuis 1978, à l'époque soviétique. Il a été développé pour protéger des sites stratégiques contre des frappes portées au moyen d'avions de combat, de missiles de croisière et de missiles balistiques. Le système a une portée de 40 à 200 km contre les cibles aérodynamiques et de 5 à 40 km contre les missiles balistiques. Au fur et à mesure de sa modernisation, le système S-300, décliné en plusieurs versions, a cédé sa place au S-400 Triumph dont l'armée russe est dotée depuis 2007.